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Catastrophes naturelles : l’aide du numérique

Catastrophes naturelles
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Télécommunication et cartographie de crise

 

Face aux images de désolation des îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy suite au passage de l’ouragan Irma, des citoyens anonymes ou professionnels du monde entier se sont mobilisés pour venir en aide aux victimes. Afin de pallier aux destructions subies par les systèmes de télécommunication, les radioamateurs de l’American Radio Relay League ont diffusé très tôt la liste des fréquences à utiliser pour contacter les personnes se trouvant sur les îles touchées.

De son côté, l’association HAND (Hackers Against Natural Disasters) regroupe les technophiles de tous poils pour lutter contre les catastrophes naturelles. Leurs actions sont multiples : rétablir le courant en installant des panneaux solaires, utiliser des Raspberry Pi pour fournir le minimum de services à la population… L’ambition à terme est de mettre en place un réseau de télécommunication sur l’ensemble de la zone pour les situations de crise.

Il faut également citer l’initiative de l’Humanitarian OpenStreetMap qui créé des cartes des lieux de la catastrophe auxquelles la Croix Rouge et les organisations non gouvernementales (ONG) humanitaires se rapportent pour agir. Sur une base fournie par les grandes agences spatiales, les cartes sont enrichies par tous ceux qui souhaitent participer, y compris les néophytes via un système de validation.

 

 

Zello pour communiquer

 

Par ailleurs, une application s’est signalée pendant les événements. Son nom est Zello. Lancée en Russie en 2007 (elle s’appelait Loudtalks), elle est devenue texane en 2011. Partagée par plus de cent millions d’utilisateurs dans le monde, elle permet de communiquer oralement en simultanée avec un grand nombre de personnes : pratique pour obtenir des renseignements et faire circuler l’information. Conseils, diffusion de numéros d’urgence, coordonnées d’organismes d’aide… Zello peut être une véritable mine d’or pour celles et ceux qui sont dans le besoin. À tel point qu’elle a connu un succès record avec des téléchargements atteignant les 7 000 par minute à certains moments. Dans le cas de l’ouragan Harvey, nous avons des témoignages d’anonymes qui, du jour au lendemain, ont prêté main forte à des autorités locales dépassées. Ces personnes ont contribué à sauver des vies.


Pour autant, Zello est loin d’être la panacée puisque pour l’utiliser, il faut avoir une connexion internet. Or, le passage de l’ouragan Irma a entraîné la formation de zones blanches rendant l’application ineffective. On est donc loin du talkie walkie auquel elle est souvent comparée. Le Président de la société à l’origine de cette application, Alexey Gavrilov, s’est d’ailleurs fendu d’un communiqué dans lequel il rappelle que Zello n’a pas vocation à remplacer les instructions venant des autorités ou des organismes de secours.

Dans le sillage de Zello, d’autres applications de talkie walkie ont connu un certain succès. Ainsi, Voxer offre des fonctionnalités supplémentaires comme l’enregistrement des messages (salvateur si vous êtes débordé), l’envoi de photos et de vidéos. De son côté HeyTell offre la possibilité de changer sa voix, d’envoyer du contenu sur Facebook ou des courriels à des amis. Elle envoie également des alertes : vous êtes alors informé lorsque vous recevez des messages sans avoir à ouvrir l’application.

Enfin, il faut citer Bridgefy, moins connue alors qu’elle pourrait pallier les défauts de Zello en situation d’urgence. En effet, cette application mexicaine permet notamment de communiquer...hors ligne ! Elle utilise l’antenne Wi-Fi pour envoyer des messages directement d’un cellulaire à un autre. La portée est alors limitée à 70 mètres. Néanmoins, cette fonctionnalité s’est révélée particulièrement utile au lendemain du passage de l’ouragan Patricia au Mexique en 2015.

 

 

Les réseaux sociaux entre solidarité et buzz

 

Les réseaux sociaux ont joué un rôle non négligeable pour les victimes et leurs proches. Comme souvent lors de catastrophes naturelles ou d’attaques terroristes depuis 2014, date de sa mise en service, Facebook a activé son Safety Check. Le dispositif permet aux socionautes de signaler qu’ils sont en sûreté.

Mais les internautes ont aussi employé le réseau social de façon plus originale. Ainsi, un Google Doc listant les personnes retrouvées ou non a été mis en circulation. Des groupes ou des pages ont été lancés pour se tenir informé de l’évolution de la situation ou pour émettre des avis de recherche, à l’instar de la page « Soutien A St Martin / St Barth (ouragan Irma) » sur Facebook créée par une étudiante niçoise. Elle sert aussi bien de relais d’information sur l’évolution de la situation sur le terrain que de forum d’entraide. C’est aussi un lieu d’expression où l’internaute exprime sa tristesse, son espoir ou sa colère.

D’autres se servent de ces plateformes pour témoigner ou lancer des appels à l’aide aux autorités. Ainsi, Eze, un Américain en vacances à Saint-Martin, a diffusé sur Twitter une vidéo dans laquelle il montre l’ampleur des dégâts provoqués par Irma sur son habitation : on constate qu’une partie du toit a été détruit. À l’inverse, des utilisateurs proposent spontanément leur aide, en toute bienveillance.

Plus anecdotique, les réseaux sociaux ont charrié leur lot d’histoires absurdes qui ont fait le buzz. On peut citer celle d’Hector le palmier près du port de Gustavia, à Saint-Barthélemy. Filmé en direct par une webcam, il a tenu bon malgré la puissance dévastatrice d’Irma.

Une façon de garder le sourire au milieu des décombres.

 



Article rédigé par Thierry Randretsa

Telecommunication and mapping of crisis

In front of sadness images of Saint-Martin and Saint-Barthélemy Islands following the passage of Irma hurricane, anonymous or professional citizens of the world mobilized to come for victim help. To mitigate the destructions undergone by the telecommunication system, the radio amateurs of the l’American Radio Relay League broadcast very soon the list of frequencies to be used to contact the people on the affected islands.

For its part, HAND (Hackers Against Natural Disasters) association groups all kinds of technophiles to fight against natural disasters. Their actions are multiple: restore the current by installing solar panels, use Raspberry Pi to supply the minimum of public services… Eventually ambition is to set up a telecommunications network in the whole zone for crisis situations.

It is also necessary to quote the initiative of Humanitarian OpenStreetMap created by the places maps of the disaster in which the Red Cross and non-governmental organizations (NGO) humanitarian workers relate to act. On a base supplied by the great space agencies, maps are enriched by those who would like to participate, including the greenhorns via a validation system.

Zello to communicate

Besides, an application was indicated during the events. Its name is Zello. Launched in Russia in 2007 (it was called Loudtalks), it became Texan in 2011. Shared by more than hundred million users in the world, it allows to communicate orally simultaneously  with a large number of people: practice to obtain information and circulate the information. With advice, distribution of hot lines numbers, supporting coordinate organizations…, Zello can be a real gold mine for those who are in need. Such a point that it knew a record success with downloads reaching 7,000 per minute at times. In the case of Harvey hurricane, we have testimonies of anonymous people who, overnight, came to help overtaken local authorities. These people have contributed to save lives.

However, Zello is far from being the panacea to use, it is necessary to have an Internet connection. Yet, the passage of Irma hurricane entailed the training of white zones returning the ineffective application. We are thus far from the walkie-talkie with which it is often compared. The President of the company in which this application was created, Alexey Gavrilov; moreover, from a press release in which he reminds that Zello does not have authority to replace the instructions coming from authorities or relief agencies.

In the trail of Zello, other applications of walkie-talkie knew certain success. So, Voxer offers additional features as the recording of messages (saving if you are overwhelmed), the sending of photos and videos. For his part, HeyTell offers the possibility of changing the vote, of sending some contents on Facebook or e-mails to friends. It also sends alerts: you are then informed when you receive messages without having to open the application.

Finally, it is necessary to quote Bridgefy, less known while she could mitigate Zello defects in emergency case. In fact, this Mexican application allows, in particular, to communicate … off-line! It uses Wi-Fi antenna to send messages directly from a cellular to another one. The impact is then limited to 70 meters. Nevertheless, this feature was particularly useful after the passage of the hurricane Patricia in Mexico in 2015.

The social networks between solidarity and buzz

The social networks played a significant role for the victims and their close friends. As is often the case during natural disasters (catastrophes naturelles) or terrorist attacks since 2014, date put into service, Facebook activated its Safety Check. The device allows the socio-nautes to indicate that they are in safety.

But the Internet users also used the social network in a more original way. So, a Google Doc listing the people who were found or were put in circulation. Groups or pages were launched to be informed about the evolution of the situation or to utter wanted notices, following the example of the page "Support A St Martin/St Barth (Irma hurricane)" on Facebook created by a student of Nice. It serves the relay of information about the evolution of the situation on the ground of mutual aid forum. It is also a place of expression where the Internet user expresses his sadness, his hope or his anger.

Others use these platforms to show or launch calls for help to the authorities. So, Eze, an American on holidays with Martinmas, broadcasted on Twitter a video in which he shows the extent of damage caused by Irma in his house: we notice that a part of the roof was destroyed. On the contrary, users offer spontaneously their help, in any benevolence.

More trivial, the social networks transported their prize of absurd stories which made the buzz. We can quote that of Hector the palm tree near Gustavia harbor, Saint-Barthélemy. Filmed directly by a webcam, it was good in spite of the Irma's devastating power.

A way of keeping smiling in the middle of rubble.

Article written by Thierry Randretsa

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