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De quoi Facebook est-il le nom ?

Qu'est-ce que Facebook nous apporte ?
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Qu’est-ce que Facebook ? La question semble a priori incongrue tant la réponse est évidente : un réseau social. Il peut être défini comme un site internet mettant en relation des personnes à travers le monde dans le cadre d’un réseau. Ce lien peut avoir plusieurs fondements non exclusifs : familial, amical, d’intérêt…

 

 

Réseau social

 

Sur Facebook, on renoue les liens avec une amie perdue de vue. On en apprend un peu plus sur une personne rencontrée dans la vie « hors ligne ». On se fait des amis avec des profils aux affinités communes. Comment ? En faisant des publications, en laissant des commentaires en-dessous, en réagissant par un « like » ou un émoticon… bref en interagissant. Et le moins que l’on puisse dire est que ça marche puisque Facebook compte plus de deux milliards d’inscrits. S’il était un continent, il serait le plus peuplé au côté de l’Asie. Avec 17 % de croissance par an, cette communauté pourrait constituer le tiers de l’humanité à l’horizon 2018. Dans certains pays comme le Kenya ou la Birmanie, Facebook est internet.

Il est donc loin le temps où ce qui s’appelait encore Facesmash servait à comparer l’apparence des étudiants et étudiantes de l’Université Harvard où Zuckerberg a fait ses études.

 

 

Communauté globale

 

Fini les blagues potaches de jeunesse. Aujourd’hui, « Zuck » est un adulte doté d’un grand pouvoir. Ce qui implique une grande responsabilité. Ainsi, Mark Zuckerberg signait en début d’année un long manifeste intitulé « Building Global Comunity ». Rien que ça. Le temps d’un billet, il s’érigeait en théoricien des relations internationales si ce n’est en philosophe.

Son objectif : « développer l’infrastructure sociale pour donner aux gens le pouvoir de construire une communauté globale qui marche pour nous tous ». Et les villes ? Les Nations ? Dépassées par le progrès que constitue l’unification globale de l’humanité. Et pour cause : les défis auxquels se trouve confrontée cette dernière se mesurent à l’échelle de la planète. Terrorisme, changement climatique, pandémie… n’ont pas de frontières. C’est pourquoi il convient d’apporter une réponse globale à laquelle Facebook peut (grandement) contribuer. Mieux que les Nations Unies ?

 

 

Zéro social

 

En attendant, le réseau social fait plus l’actualité sur ce qui divise plutôt que sur ce qui rassemble. On apprenait récemment de la bouche du chef de la sécurité de l’entreprise qu’une entité russe supposée proche du pouvoir avait acheté pour 100 000 dollars de publicité sur le réseau afin d’influencer les dernières élections américaines. Ce n’est que le dernier événement en date démontrant que Facebook est plus un théâtre des opérations informationnel qu’une communauté pacifiée et harmonieuse. Accusé de complaisance à l’égard des fake news, son rôle est pointé du doigt dans la victoire du Brexit ou celle du Président américain Donald J. Trump, sans compter la propagande des groupes terroristes. Le mal serait profond. L’algorithme faisant fonctionner le fil d’actualité favoriserait les bulles de filtre. Autrement dit, les utilisateurs ne seraient confrontés qu’aux informations qui conforteraient leurs opinions.

C’est normal : le news feed a été conçu pour donner aux gens ce qu’ils aiment quelque soit le sujet. C’est un succès puisqu’il explique pourquoi le réseau social capte plus de cinquante minutes de notre attention quotidiennement. Toutefois, son opacité pose question à la lumière des dernières élections américaines où des millions de dollars ont été investis dans la publicité (entre autres pour diffuser des fausses informations), dont certains par des éléments engagés d’une puissance étrangère, sans que personne ne s’en rende compte sur le moment (hormis l’émetteur, le destinataire et Facebook).



Mark Zuckerberg est conscient de ces problèmes. Mais il est encore plus inquiet des effets du sensationnalisme et de la polarisation. S’il faut combattre la désinformation et les hoaxes, il faut continuer à promouvoir le pluralisme des opinions selon lui. Le mieux serait de permettre à chacun de mieux se connaître « comme personne à part entière plutôt que comme simples opinions, quelque chose pour lequel Facebook est parfaitement adapté ».

 

Échéances électorales

 

Pour joindre le geste à la parole, Zuckerberg s’est justement fixé (comme chaque année) un défi pour 2017 : se rendre dans une trentaine d’États américains dans lesquels il n’avait jamais mis les pieds jusqu’alors pour aller à la rencontre de la population. Renouer le contact avec les gens “in real life”, un comble pour le Pape des relations virtuelles ! Derrière l’opération de communication, il s’agit aussi de mieux comprendre le rapport de la population avec le réseau social.

Le voyage a des allures de précampagne électorale. D’aucuns lui prêtent un agenda politique. Sortant de son habituel neutralité, il a critiqué la politique d’immigration de l’administration Trump. Il a également recruté l’ancien directeur de campagne de Barack Obama ainsi que divers anciens conseillers d’Hillary Clinton et de Georges W. Bush. Les spéculations vont bon train sur sa candidature aux élections présidentielles américaines de 2020 au point même que Donald Trump l’envisage comme adversaire. Toutefois, l’intéressé nie en bloc.

Après tout, pourquoi se contenter des “seuls” États-Unis quand vous rassemblez une communauté globale de plus de deux milliards d’humains ?

 

 

 

 

Article rédigé par Thierry Randretsa

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