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Technologie et école

Les enfants sur tablette tactile en France
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Une génération ultra connectée

La génération actuelle a grandi avec la technologie, alors comment ne pas la voir s'immiscer à l’école ? En effet, contrairement à l’ancienne génération qui était beaucoup plus friande de l’utilisation du couple papier/crayon traditionnel et des bibliothèques, ces jeunes accrocs du numérique ne peuvent plus s’en passer et l’enseignement s’y adapte de plus en plus tôt.

 

Les élèves n’apprennent plus de la même manière, ils se déconcentrent facilement, sont vite lassés et pour eux l’ardoise et la craie datent du temps de Néandertal. Les enseignants, par conséquent doivent adapter leurs méthodes et se réinventer.

 

Dans ce contexte, on peut alors se demander si les nouvelles technologies (NTIC) peuvent réellement améliorer l’éducation. Malgré les millions d’euros qui ont été investis dans les programmes d’équipement informatique, il est difficile d’évaluer l'efficacité en termes d’amélioration des résultats.

 

Vers une généralisation de l’utilisation du numérique à l'École toujours plus poussée

Aujourd’hui, l’usage de l’informatique et d’Internet sont essentiels dans la majorité des matières et des options. Dans la continuité, le monde du travail est devenu un gigantesque réseau où il est primordial de savoir utiliser les technologies et les logiciels de “base”.

 

Et si l’on voit fleurir les avis pour et contre, la contamination est telle, que cela devient le recours par excellence et surtout systématique pour les professeurs et les élèves. Ces derniers oublient peu à peu les livres, les encyclopédies et tout autre moyen d’information qui ne relève pas des NTIC.

 

On a commencé avec le tableau noir et la craie, puis est venu le temps du tableau Véléda, et aujourd’hui nous voilà aux rétroprojecteurs et salles de classe avec un ordinateur pour chaque élève. Le web et la technologie sont représentés sous de nombreuses formes dans les écoles et de plus en plus tôt, on assiste à une e-scolarité.

 

Au fil des études, l’étudiant peut de moins en moins se passer de sa connexion internet. Toujours sur ses mails pour consulter les dernières modifications d’emploi du temps, les offres de stage ou les messages de ses collègues de travail en groupe, il devient dépendant !

 

Et aller dire à la secrétaire que vous n’avez pas de smartphone ou Internet pour travailler chez vous et être informés en temps et en heure, cela relève presque de l'irréel !

 

Les ENT (espaces numériques de travail), sont un bon exemple de ce phénomène. Ils représentent un prolongement numérique de l’établissement. Ils concentrent un ensemble de services numériques proposés aux étudiants et au corps éducatif. Il propose une gestion en ligne de la vie scolaire, une messagerie, un cahier de texte numérique, des espaces de travail, des jeux “sérieux”…

 

Les ordinateurs portables sont aussi de plus en plus présents dans les écoles. Parti en 1996 de presque 0, l’équipement dans les écoles ne cesse de foisonner mais aussi de se renouveler. Les collégiens ont ainsi droit à un ordinateur portable fourni par le Conseil Général. La connexion Internet, elle aussi, s’améliore avec le wifi qui devient quasiment indispensable. Dans la lancée, l'arrivée des tablettes tactiles dans plusieurs départements, et notamment dans les Bouches-du-Rhône avec un investissement de 24 millions d’euros du Conseil Général. Les enseignants découvrent de nouvelles manières d’apprendre avec ce support et les élèves, qu’ils soient adeptes ou pas, vont devoir peu à peu s’y habituer. Jeux ou nouvelles méthodes de travail, telle est la question.

 

La technologie comme moyen et non comme fin d’apprentissage

Ces moyens de technologie ainsi insérés dans l’apprentissage posent parfois des sujets extrêmes comme l’apprentissage de l’écriture en Finlande qui ne se ferait plus manuscrite mais par ordinateur. On parle aussi de disparités entre les élèves habiles et ceux qui le sont moins.

 

Dans les ZEP par exemple, on a recensé un taux d'illettrisme supérieur au 15% national. Dans ces classes en difficulté, l’informatique apparaît donc comme un pansement à celui qui sait rédiger un mail mais qui est illisible. Des machines plutôt que l’encadrement humain.

 

Va-t-on réellement se passer des enseignants à terme ? Car leur rôle est remis en cause avec les NTIC. Les élèves deviennent consuméristes, ils veulent un résultat immédiat et sans effort. Quand un élève ne connaît pas le sens ou l’orthographe d’un mot, il demande de moins en moins à l’enseignant, il préfère effectuer sa recherche seul, sur un ordinateur.

 

L’école doit rester un lieu d’échange et d’apprentissage, car il devient peu à peu le seul lieu où l’adolescent écrit, ose et apprend. Il faut donc accompagner les élèves dans leur apprentissage et l’outil technologique et/ou Internet doit être un moyen et non une fin à celui-ci.

 

Article rédigé par Justine Vacher

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