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Tour de Babel ou l'avenir de la traduction en ligne - édito

Tour de Babel ou l'avenir de la traduction en ligne - édito
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MyJalis s'intéresse à l'avenir de la "traduction en ligne" avec un nouvel édito de Paul Nguyen.

Grâce à la combinaison de l’informatique et des apports humains, grâce aux suggestions des utilisateurs, les outils de traduction risquent de progresser de manière considérable.  

La traduction en ligne toujours plus loin

En effet, nous connaissons tous des « traducteurs en ligne » (Reverso, Systran, Google, etc.), assez efficaces pour le mot à mot mais très limités du fait d'un traitement purement informatique. Il s’agit dorénavant de tabler sur une forme d’intelligence hybride homme / machine : un algorithme ajouté à la contribution des internautes (au même titre que Wikipédia). Cette formule risque de porter ses fruits très rapidement et de fournir de bien meilleures traductions. C’est le pari des ingénieurs chez Google, entre autres. Les subtilités de la langue, par exemple les jeux de mots, les tournures poétiques ne pourront trouver leurs lettres de noblesse qu'avec des contributeurs très pointus, très experts, très humains… patience donc.

Communiquer au-delà de la barrière de la langue

Imaginons ensuite que cette technologie de traduction au point soit couplée à l’informatique dans le domaine sonore : reconnaissance et synthèse vocale… Voyez-vous le potentiel ? Et si moi, Vietnamien, j’appelais Monsieur Smith à Londres et que notre conversation était traitée en temps réel… et surement avec la vidéo ! Il est formidable de pouvoir se dire qu’un jour, nous pourrions communiquer avec des étrangers de n’importe quel point du globe dans notre langue maternelle.
La puissance de calculs de nos smartphones, tablettes et PC est bien suffisante aujourd'hui pour traiter puis synthétiser. Si nous connaissons tous Siri, puis récemment Cortana et que les "OK Google" nous invitent à la recherche conversationnelle, au pilotage de nos périphérique à la voix, ce sont bien là des preuves que la technologie est prête.
Les enjeux de l'Internet des objets vont aussi contribuer à l'accélération du développement dans ce domaine. Amazon Echo, Google Home, pour n'en citer que deux, sont ce qu'on appelle des assistants vocaux intelligents. Leur but est bien de nous affranchir de la myriade de télécommandes qui s'invitent dans nos foyers au fil des décennies, mais pas que… En effet, qui dit assistant dit "intelligence artificielle", capable à minima de nous proposer des choix et des alternatives adaptés à nos besoins particuliers. Une fois de plus ce sera la collecte individuelle de nos habitudes quotidiennes, déplacements, recherches, etc.. et leur traitement qui vont aider à incarner ces innovations.
Lorsqu'on parle d'assistants intelligents il faut évoquer Google, avec tout d'abord Maps qui vous prévient que le trajet pour rentrer chez vous est fluide. Il y a aussi Allo qui se profile pour choisir le film, la séance et le cinéma où aller selon la personne qui vous accompagne. Google music quant à lui, après avoir pris connaissance de votre bibliothèque musicale, va vous proposer, selon si vous êtes au bureau lundi ou à la maison samedi matin, des playlists parfaitement adaptées pour plusieurs choix d'ambiance… Côté Microsoft, Cortana vous réveille le matin avec la météo du jour en grand et si le soir, une Xbox est couplée, suggérer la VOD qu'il vous faut. L'Assistant Intelligent Ultime (peut-être le Jarvis de Facebook) sera lui capable de faire toutes ces choses en même temps, selon une "vraie décision d'intelligence". Pour exemple, s'il commence à faire chaud car le soleil se lève, il ne se contentera pas seulement d'augmenter la clim : il ouvrira aussi un peu la fenêtre pour un filet d'air, baissera légèrement les volets pour éviter l'éblouissement, augmentera légèrement la musique à cause du bruit extérieur et fera peut-être encore plus, tout ceci pour votre bien-être.
La mutualisation, l'analyse et la synthèse de tous ces phénomènes et leurs données amélioreront sans conteste les "idées artificielles" de ces assistants. Chacune de nos commandes vocales enrichit une base de données applicative qui mutualisée avec d'autres créeront une connaissance collective, une intelligence artificielle commune à notre service. D'ici que nos intonations soient aussi analysées, on parlera ensuite d'intelligence artificielle émotionnelle. Pour l'heure, l'idée est que la traduction passe d'abord par l'écoute et donc la compréhension, l'enregistrement, l'apprentissage, c'est ce qui est en train de se faire à grande vitesse.

Une fois cette phase parachevée, que tout sera centralisé, il s'agira de "correspondance", alors d'une langue à l'autre, d'une donnée à une autre, ce n'est qu'une formalité. La domotique sera soumis à nos voix, nos us et coutume seront répertoriés, les Internautes amélioreront naturellement les correspondances de sens, tout converge pour que la communication homme-machine comme humain-humain devienne commune, partagée. Nous marcherons sous des cieux avec un Cloud sur lequel serait assis un Big Brother nourri au Big Data…


Ce jour-là, dotons-nous de microphone et d'un système auditif connectés à un petit boîtier bourré de puces électroniques et une connexion 4G (ou 5G)… Internet nous a mis sur les chemins du vaste monde virtuel mais la technologie nous amènera peut-être à entendre, communiquer et comprendre le monde des vivants, réel… une vraie Tour de Babel en perspective. Nous pourrions peut-être même parler à nos animaux domestiques, qui sait ?

Edito rédigé par Paul Nguyen - 16/08/2019

 

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