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Une plateforme gouvernementale pour les victimes de cybermalveillance

Une plateforme gouvernementale pour les victimes de cybermalveillance
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C’est peu dire que la cybersécurité est au coeur de notre actualité quotidienne. Des élections présidentielles américaines à la lutte contre le terrorisme en passant par les affaires de piratage massif de grandes entreprises jusqu’à nos achats en ligne, on ne compte plus l’information sur les actes de cybermalveillance. L’air du temps n’est guère à l’optimisme. 2017 fera date avec les attaques WannaCry et NotPetya, le premier étant considéré comme le plus grand piratage par rançongiciel de l’histoire d’Internet.

 

Un avenir connecté radieux

 

Dernier événement en date et pas des moindres : la découverte d’une faille de sécurité nommée « Krack » dans le protocole WPA2 utilisé pour protéger les échanges en Wi-Fi. Résultat : la confidentialité et l’intégrité des communications passant sur un réseau sans fil sont compromises. Autrement dit, l’ensemble de vos données personnelles sont vulnérables à une attaque. Il est même possible d’introduire des logiciels malveillants de type ransomware via votre Wi-Fi. Aux dernières nouvelles, la communication des fournisseurs d’accès internet français et des équipementiers se veut rassurante.

Pourtant, cette faille pourrait n’être qu’une goutte d’eau dans l’océan du hacking tous azimut que nous promet la multiplication des objets connectés. Les familles ayant fait l’acquisition de peluches connectées CloudPets de la marque Spiral Toys en ont eu un avant-goût lorsque 800 000 d’entre elles ont vu leur vie privée violée via le jouet préféré de leur cherubin, le tout accompagné d’une demande de rançon.

 

 

Une plateforme pédagogique et instructive pour tous

 

C’est justement pour informer sur les risques de cybermalveillance et donner des outils pour lutter contre que l’État a lancé la plateforme cybermalveillance.gouv.fr. Testée depuis mai 2017 dans la région des Hauts-de-France, elle s’étend désormais sur tout le territoire national depuis le 17 octobre dernier. Elle se présente comme « un programme gouvernemental assumant un rôle de sensibilisation, de prévention et de soutien en matière de sécurité du numérique auprès de la population française ». Si l’idée de base vient du Luxembourg, sa mise en œuvre dans le cadre d’une structure ad hoc est une première mondiale 100% française.

La démarche se veut très concrète. Que vous soyez un professionnel, une administration, ou un particulier, vous avez le droit à une assistance si vous êtes victime d’un acte de cybermalveillance. Il suffit de rentrer l’adresse du lieu où vous pensez avoir été victime de l’attaque puis de décrire celle-ci selon les choix proposés. Le tout peut être fait en déclinant son identité ou dans l’anonymat. À la fin, la plateforme vous indique une liste de prestataires référencés susceptibles de vous aider et à proximité. « Référencés » signifie qu’elles ont signé la charte (auto déclarative) d’engagement du dispositif national d’assistance aux victimes de cybermalveillance.

Par ce rôle de mise en relation entre victimes et prestataires de sécurité, l’objectif est aussi de faire une évaluation précise de l’état de la sécurité informatique en France. Sur la phase d’expérimentation dans les Hauts-de-France, on dénombre 724 mises en relation avec en tête une majorité de rançongiciels aussi bien chez les entreprises que chez les particuliers.

 

 

Suivez les guides

 

Par ailleurs, la plateforme fait preuve de pédagogie dans un domaine très technique loin d’être accessible à tous. Ainsi, une page vous explique les différentes formes de cybermalveillance à l’aide de courtes vidéos : rançongiciels, virus par messagerie, mots de passe, téléphone mobile… L’ensemble est très didactique et agrémenté de conseils de bons sens pour assurer une sécurité minimale.

On trouve une assistance substantielle sous la forme de guides à destination des entreprises. Un document élaboré par la Fédération française des assurances vous donne les clés pour protéger et assurer votre entreprise contre les cyber risques, ainsi que les démarches à suivre lorsque le mal est fait. Un guide des bonnes pratiques en matière de sécurité numérique est également accessible. Elles rassemblent « douze Commandements » pour s’assurer de vivre à peu près dans le droit chemin informatique : gestion des mots de passe, mise à jour régulière des logiciels… Enfin, une infographie de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) est disponible. Elle dresse une liste des bons réflexes à adopter sur le web pour « surfer zen », comme l’indique le nom du document.

Une attitude de bon aloi en ces temps mouvementés de tourments numériques.

 

 

 


Article rédigé par Thierry Randretsa

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