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L'évolution de ma relation avec la technologie : De la découverte à la fusion homme-machine

L'évolution de ma relation avec la technologie : De la découverte à la fusion homme-machine
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Avez-vous dans votre entourage un enfant entre 3 ou 5 ans ? L’avez-vous vu se saisir de l’iPhone de maman et lancer son application favorite pour sourire béatement ou froncer des sourcils ? Quand aujourd'hui la technologie ne semble que business, il est parfois intéressant de la ramener à la banalité du quotidien, sur une vie.

Ma première expérience numérique eut lieu en CM1 avec un Thomson MO6, blanc, avec un écran monochrome et un lecteur de cassette audio pour stocker sur bande magnétique les données... Le dialogue homme/machine se faisait en Basic Microsoft 1.0 mais on nous sensibilisait à programmer en Logo. Ce n’est que des années plus tard que j’appris que ses rudiments provenaient d’une rencontre de cognitivistes en intelligence artificielle et de Jean Piaget, psychologue, biologiste, logicien. Le logo (en grec : parole, discours, intelligence) avec sa fameuse tortue graphique étaient sensé nous préparer le cerveau à l’algorithmie…

Mon éducation informatique se poursuit un peu plus tard avec le Thomson TO8 et sa disquette souple 5 pouce ¼ et un réceptacle pour charger des données comme pour les consoles Atari et futures Nintendo. Il existait alors des livres de programmes à taper pour faire des jeux et autres applications plus ou moins utiles. Quelle magie qu’en perturbant un algorithme ou deux et en mixant des bouts de codes, on arrive à faire courir un skieur à la place d’une Ferrari dans le désert, sur une télé cathodique Grundig en 16 couleurs !

Le virage du collège m’amène à fureté d’abord avec un Atari 520 ST et son logiciel séquenceur pour faire des petits morceaux de techno en MIDI (Musical Instrument Digital Interface) ! Tellement énergisant que tout mon argent de poche passe pour un Atari 1024 ST (1024 pour 1024 Ko de mémoire…) quelques mois plus tard.

Les années passent et les prix flambent, l’informatique se laissant courtiser essentiellement par les entreprises. Les particuliers quant à eux ne sont galvanisés que par la hifi et les consoles de jeux. Etre étudiant et accéder à un banc de montage numérique Avid avec Media Composer et ses 10 disques de 2Go était un must, même si le rendu d’une vidéo pouvait prendre jusqu’à 48h et un simple calcul de morphing entre deux visages occupait toute une nuit…

Il survient enfin l’informatique en jeune adulte. Je rassemble une fois de plus toutes mes économies, fruits du labeurs des mois d’été, pour me payer un Pentium II à 333Mhz,  2Go de disque dur, une barrette de 256 Mo de ram,  une carte mère Intel premier prix, le tout assemblé par mes soins dans une moyenne tour en plastique bas de gamme. Les périphériques de base et un écran de 15 pouces achèvent le compte en banque avec une facture de 6000 Francs (soit 1000€ pour ceux qui auraient oublié, l’équivalent de bien plus qu’un SMIC à l’époque)… Cette formidable acquisition lance un Photoshop 3.0 sous Windows 98, application capable de faire la rotation d’une affiche en A4 à 300 DPI en 15 minutes soit le temps de chauffer l’eau pour se faire un café… et le boire.

En débloquant mon smartphone aujourd’hui, j’ai bien conscience que je tiens dans ma main l’équivalent d’une station de montage numérique professionnelle des années 90 et l’équivalent de 20 fois en puissance de calcul et de 16 fois la capacité de stockage de mon premier PC quelques 16 années plus tard. En parallèle pour dialoguer avec cette mécanique, outre les interfaces systèmes et logiciel j’ai bien dû apprendre des rudiments de multiples langages : le  logo, le basic, l’asp, le perl, le cgi, l’action script, le javascript, le css, le php…

Force est de constater que le rapport homme machine dans le digital vit son « siècle des lumières » et que le progrès exponentielle de la technologie s’accompagne en parallèle d’une élasticité intellectuelle nécessaire sans quoi nos terminaux numériques ne seraient rien de plus qu’une machine à laver ou un grille-pain. Un système logique immanent à ce phénomène s’est bien installé pour générer une nouvelle manière d’appréhender les outils et machines qui nous entourent. Les utilisateurs font l’expérience de plus en plus d’interfaces, sur de plus en plus de surfaces, une quantité telle que nous serons bientôt cernés et enveloppés pas la technologie. Les instincts évoluent pour s’accorder à cette nouvelle manière de « saisir le monde ». C’est une fusion en cours entre le matériel et le digital, un futur de réel virtuel et réciproquement de virtuel réel.

Quand je regarde ma nièce de 3 ans lancer une photo sur l’iphone et « swiper » pour faire défiler ou  zoomer pour détailler cela l’inscrit dans un rapport homme machine très précoce avec des objets très évolués… Quand le système cognitif appréhende si tôt l’artifice numérique il faut se projeter qu’avec une telle éducation la trajectoire finale ne peut pas être juste le survol de langages de programmation ou d’utilisation de puissance et capacité informatique… Il faudra sans conteste se familiariser pour les générations futures avec l’intelligence artificielle, les supers capacités, la synergie technologie biologie. L'homo technicus, le transhumanisme, le surhomme avec des capacités et des connaissances infinis ?

Article rédigé par Paul NGUYEN

 

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