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Les assistants vocaux : de simples aides à des compagnons de vie

L'assistant Alexa a des oreilles
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Les assistants vocaux sont appelés à jouer un rôle de plus en plus important dans nos vies. Selon le cabinet Gartner, les individus auront plus de conversations avec des bots qu’avec leur conjoint à l’horizon 2020. La prédiction s’appuie sur deux tendances établies : la montée en puissance des intelligences artificielles et la démocratisation des interfaces vocales.

De l’assistant au compagnon

Dans sa dernière conférence des développeurs, Google a d’ailleurs fait une démonstration éclatante du potentiel de son assistant, Google Duplex, capable de prendre des rendez-vous pour un humain avec un naturel déconcertant.

À terme, Alexa, Siri et consorts seront moins des assistants répondant à des requêtes que des compagnons de vie, ce qui est déjà le cas de nos jours malgré leurs capacités limitées. Les révélations d’une transcripteuse ayant travaillé pour Cortana, l’assistant vocal de Microsoft, à la Quadrature du Net ont montré à quel point les utilisatrices et utilisateurs ont tendance à se confier à ce dernier. À ce titre, des entreprises travaillent à la conception d’intelligences artificielles pour tenir compagnie aux humains. Un secteur dans lequel le Japon mise pour gérer le vieillissement de sa population mais pas seulement. Le projet Gatebox vise expressément les âmes solitaires qui disposeront bientôt d’un(e) ami(e) virtuel(le), voire plus si affinités.

Quand Alexa entend des voix

En attendant, la technologie a besoin d’être améliorée comme en attestent les bugs qui ont récemment affecté l’assistant Alexa. Ainsi, une utilisatrice d’Echo (l’enceinte connectée d’Amazon) habitant Portland a témoigné auprès de la chaîne Kiro 7 avoir été victime d’un vol de données plutôt rocambolesque : une conversation avec son mari a été enregistrée à son insu par Alexa et envoyée à un de ses employés localisé à Seattle ! Ce dernier les a alors avertis de l’incident, affirmant qu’ils avaient été l’objet d’un acte de piratage.

Une analyse réfutée par Amazon qui a confirmé l’erreur dans un communiqué. Selon la firme de Jeff Bezos, c’est un enchaînement assez improbable de circonstances qui est à l’origine du dysfonctionnement. Ainsi, Echo s’est mise en marche après avoir « entendu » le mot « Alexa » dans une conversation en arrière-plan. Conversation que l’enceinte a enregistrée et comprise comme un message à envoyer, toujours selon les « instructions » déduites de la discussion. Alexa a ensuite demandé à la cantonade à qui envoyer le contenu sans que personne ne fasse visiblement attention. Cela ne l’a pas empêché d’identifier dans le brouhaha un contact comme destinataire du message audio.

À l‘heure de la mise en application européenne du Règlement Général de Protection des Données (RGPD), les assistants dits « intelligents » et leurs supports que sont les enceintes connectées font peser de nouvelles menaces sur la vie privée des internautes. L’Amazon Echo n’en est pas à son premier glitch. En début d’année, des utilisateurs rapportaient le déclenchement de rires inopinés plutôt effrayants.

Là encore, l’entreprise de Seattle expliquait que l’enceinte entendait par erreur la commande : « Alexa, ris » !

Article de Thierry Randretsa

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