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Facebook après l’affaire Cambridge Analytica : « même pas mal » !

Facebook, fort comme un roc
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C’était il n’y a pas si longtemps que ça. Un lanceur d’alerte jetait une lumière nouvelle sur les pratiques suspectes d’une entreprise de communication stratégique du nom de Cambridge Analytica. Elle était accusée de collecter les données de 50 millions d’utilisatrices et d’utilisateurs du réseau social pour influencer l’issue du scrutin présidentiel américain de 2016 via du ciblage publicitaire.

Très vite, ce fût l’emballement.

Tempête médiatique

Après un examen en interne, ce n’était pas moins de 87 millions de profils dont les données avaient été siphonnées. C’était bien l’entreprise de Menlo Park et sa légèreté à traiter la question des données personnelles qui étaient en cause dans cette affaire. En effet, elle avait permis pendant des années que des datas soient récoltés sur les utilisateurs d’applications passant par la plateforme mais également sur leur entourage. Autrement dit, Cambridge Analytica n’était pas la seule à avoir bénéficié de cette « largesse ».

Alors que Mark Zuckerberg donnait de sa personne en multipliant les messages d’excuses dans les médias américains allant jusqu’à témoigner devant le Congrès, la société civile américaine semblait prendre conscience des enjeux relatifs à la vie privée. Brian Acton, le fondateur de la messagerie Whatsapp, lançait un appel à supprimer son compte Facebook avec le hashtag #DeleteFacebook sur Twitter.

Des premières études révélaient un changement d’attitude chez les utilisateurs. Selon un think-tank américain, de plus en plus de socionautes attendaient des compensations pour la perte des données liée aux pratiques de Cambridge Analytica. De même, l’idée d’une réglementation plus dure pour Facebook se répandait.

Une tempête dans un verre d’eau ?

Pourtant, Facebook ne semble pas avoir souffert de l’affaire Cambridge Analytica si on en croit les premiers chiffres disponibles sur l’entreprise, consécutifs à cet événement. Bien au contraire. Si on en croit Goldman Sachs, le nombre d’utilisateurs de la plateforme sur mobile a augmenté de 7 % en un an. Ainsi d’avril 2017 à avril 2018, 188,6 millions de personnes sont venues grossir les rangs de Facebook mobile. Elles n’ont visiblement pas été affectées par le fait d’apprendre dans le sillage du scandale que la société gardait une trace des métadonnées relatives aux appels téléphoniques et aux SMS sur certains smartphones Android.

Ce n’est pas tout. Malgré la suppression de 583 millions de faux comptes, consécutive à l’ingérence russe dans l’élection présidentielle américaine, la Deutsche Bank constate que cela n’a pas eu d’impact sur le ciblage publicitaire. Là encore, on enregistre une tendance inverse avec davantage d’audiences ciblées. Si on ajoute à cela la remontée du cours de l’action Facebook en bourse pour atteindre et même dépasser celui en vigueur avant les révélations de Christopher Wylie, l’entreprise ne semble pas en avoir trop souffert. Elle continue sur la lancée de son excellent premier trimestre 2018 où elle a plus que doublé son profit par rapport à l’année précédente.

L’annonce de plusieurs nouveautés à venir (comme son service de rencontre appelé « Dating ») montre que Mark Zuckerberg et ses équipes sont plus que jamais tournés vers l’avenir.

Article de Thierry Randretsa

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