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Facebook s’explique sur l’utilisation des données personnelles dans la publicité

Facebook encore au centre des conversations
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Depuis les révélations de l’affaire Cambridge Analytica, Facebook se livre régulièrement à l’exercice des « questions difficiles » sur son blog. Lundi 23 avril, c’est Rob Goldman, directeur de la publicité chez Facebook, qui s’est attelé à la tâche. Le sujet : l’épineuse question des données utilisées pour la publicité.

Donnez vos données, Facebook vous le rendra

L’occasion de rappeler que la plateforme est un gigantesque « aspirateur à données » qui repère vos moindres faits et gestes aussi bien dans son espace qu’en dehors. En effet, aux traces laissées par l’internaute sur le réseau social (données de profil comme l’âge et le genre, réaction, « like » ou commentaire) s’ajoutent les informations partagées par les publicitaires (comme votre email après avoir procédé à un achat) et celles que les sites et les applications lui envoient en utilisant ses outils. Par exemple, le pixel Facebook permet aux entreprises de profiler leurs publicités en fonction du comportement de l’internaute sur leur site web.

En aucun cas, le publicitaire ne dispose de l’identité de la personne dont il détient l’information. En outre, Facebook ne vend pas les données personnelles en sa possession. Et pour cause : il s’agit de son modèle d’affaire. Cette réalité permet à l’entreprise de Menlo Park de montrer que ses pratiques n’ont rien d’exceptionnelles. Elle vend des espaces publicitaires comme le font les chaînes de télévision, les journaux et les radios.

Si c’est gratuit, ce n’est pas vous le produit

On pourrait lui rétorquer que ces derniers ne disposent pas d’une base de deux milliards d’utilisatrices et utilisateurs. Ce à quoi Facebook répond par sa traditionnelle ritournelle : « offrir un meilleur service ». Si la plateforme collecte autant de données, c’est pour le bien de ses usagers afin qu’ils interagissent de façon plus significative avec leurs proches ou le contenu qui les intéresse. Si bien que, contrairement à l’adage bien connu sur le web, ce service gratuit n’implique pas que l’internaute soit le produit. Celui-ci est la prestation fournie par l’entreprise à savoir la possibilité pour les personnes de se connecter entre elles et aux sujets qui leur importent partout dans le monde. En cela, Facebook repose sur le même modèle d’affaire qu’un moteur de recherche, un site web ou un journal. Dans tous les cas, il s’agit de fournir un service financé par de la publicité.

Cerise sur le gâteau : si l’internaute souhaite que ses données personnelles ne soient pas utilisées par Facebook, ce dernier lui laisse le choix. À lui de les paramétrer comme bon lui semble. D’ailleurs, à l’approche de l’entrée en vigueur du Règlement Général de Protection des Données (RGPD), Facebook a publié un récapitulatif sur la question.

En définitive, si Facebook fait preuve de plus de pédagogie et de transparence, il est hors de question de toucher à son fructueux modèle d’affaire qui servirait l’intérêt de tous : des internautes, en leur donnant accès à des produits et des services qui les intéressent ; des entreprises, en leur permettant de cibler leur publicité de façon précise.

Mais ce modèle reste indissociable de la collecte massive de données personnelles.

Article de Thierry Randretsa

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