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Tendances

La vidéo mimi de Spotmini, le robot-chien de Boston Dynamics

Spotmini le robot chien de Boston Dynamics
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À chacune de leurs apparitions, c’est le buzz. Qu’ils se remettent d’un coup de pied donné par un humain, qu’ils tournent sur eux-même, qu’ils exécutent un salto arrière, qu’ils fassent de la manutention ou qu’ils remplissent le lave-vaisselle, chacune de leur vidéo est un événement.

Mieux que les lolcats : les robots polis

Ils répondent aux doux noms de BigDog, Cheetah, Atlas, Rhex ou encore Handle. En quelques années, ils sont devenus des stars du web, cumulant des dizaines de millions de vues sur Youtube. Qui ça ? Les robots, bien sûr ! Et pas n’importe lesquels : ceux de l’entreprise américaine Boston Dynamics. Créée en 1992 par Marc Raibert, la société est passée maître dans l’art de produire des vidéos virales qui résonnent dans l’imaginaire du public structuré par des décennies de littérature et de cinéma de science-fiction, de Terminator à Robocop, en passant par A.I ou encore I,Robot.

La dernière en date ne déroge pas à la règle. Intitulée « Hey Buddy, Can You Give Me a Hand? », on peut voir un robot quadrupède marcher dans une pièce puis s’arrêter devant une porte. Il observe l’obstacle et se rend compte qu’il lui est infranchissable. Heureusement, surgit au fond un de ses congénères. Celui-ci lui semble identique à une différence près et elle est de taille : il est équipé d’un bras mécanique. Ce dernier lui permet de saisir la poignée de la porte et de l’ouvrir. Il laisse passer son « pote » avant de le suivre.

Qui a dit que les robots ne pouvaient pas faire preuve de politesse ?


Stopmini mais costaud


La mise en scène ne doit pas nous faire oublier que les créatures de Boston Dynamics sont des bijoux de technologie. En l’occurrence SpotMini (c’est son nom) pèse seulement 25 kg, ce qui en fait un des robots les plus légers de la firme. C’est également un des plus discrets. Fonctionnant à l’énergie électrique, il dispose d’une autonomie de 90 minutes selon les tâches qu’il opère. Il est bardé de capteurs en tout genre, dont des caméras de profondeur et un gyroscope, qui l’aident dans ses déplacements et ses manipulations. Il est capable d’accomplir certaines tâches de façon autonome mais reste le plus souvent guidé par un opérateur humain.

SpotMini n’en est pas à son premier exploit. Dans une précédente vidéo, il s’était fait remarquer en déambulant dans ce qui semble être les locaux de Boston Dynamics. Là encore, il avait montré à quel point il pouvait être serviable en rangeant à l’aide de son bras mécanique un verre dans le lave-vaisselle et en jetant une cannette vide à la poubelle. En guise de remerciement, les humains n’avaient rien trouver de mieux que de déposer des peaux de banane dans une autre pièce pour le faire tomber. Malgré une lourde chute, SpotMini parvenait sans mal à se relever.


Quand Black Mirror s’en mêle


En dépit des qualités sociales dont il fait preuve, SpotMini n’a pas manqué de susciter des craintes à l’instar de ses prédécesseurs. Gavé de références culturelles dystopiques, le public ne peut s’empêcher de s’amuser à se faire peur. Sauf qu’en l’espèce, la vidéo intervient quelques mois après la diffusion de la quatrième saison de la série Black Mirror sur Netflix, connue pour montrer avec brio la face obscure des nouvelles technologies. Le quatrième épisode intitulé « Metalhead » se déroule dans un monde post apocalyptique dans lequel les humains luttent pour leur survie. Ils sont notamment pris en chasse par des robots qui ressemblent à s’y méprendre à SpotMini. Et ils ne se contentent pas d’ouvrir gentiment la porte.


La montagne accouche d’une souris


Évidemment, ces sombres prédictions n’ont, pour l’instant, pas lieu d’être. En effet, les succès commerciaux de Boston Dynamics sont inversement proportionnels à la couverture médiatique de leurs vidéos. Son acquisition par Google en 2013 avait fait grand bruit. Qu’allait faire ce géant du numérique avec une société connue notamment pour sa collaboration avec la DARPA, l’agence du Département de la Défense américain chargée de la recherche et développement des nouvelles technologies destinées à un usage militaire ? Au final, pas grand-chose. Depuis, Boston Dynamics a été racheté par Softbank, une société japonaise dans le secteur des télécommunications. Son PDG Masayoshi Son espère que son nouveau protégé « continue d’avancer dans le champ de la robotique et explore des applications susceptibles d’aider à rendre la vie plus facile, sûre et épanouissante ».

Comme ouvrir une porte ?


Article rédigé par Thierry Randretsa

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