Le secteur de la musique se digitalise (encore plus) pour survivre
Le livestream à la suite du streaming
Le livestream a été d’une grande utilité au tout début du confinement. Certains artistes ont su apporter un plus à leur communauté à travers des vidéos de guitare ou de piano réalisées depuis leurs cuisines ou leurs salons. Cette initiative a été très appréciée par les fans et par la suite professionnalisée par les acteurs de la musique. Elle est aujourd’hui un modèle et une vraie solution au coma dans lequel est plongé le live. Les festivals en live quant à eux se préparent timidement et ont lieu sous réserve de respecter le cadre de 5000 places assises.
Les concerts en livestream sont des performances filmés et diffusés en direct sur la toile par les artistes pour le plaisir des internautes. La particularité de ces concerts virtuels réside dans le grand nombre de spectateurs en ligne pour les suivre et vivant souvent à des milliers de kilomètres du lieu de diffusion. Les fans s’offrent ainsi le plaisir de suivre leurs artistes préférés en live de n’importe quel coin du monde en respectant par conséquent les mesures de distanciation sociale.
Les tickets d’accès à ces concerts virtuels se vendent comme du petit pain et ce secteur constitue déjà une source d’investissement prometteuse. La vente de ces pass fait d’ailleurs partie des activités de certaines plateformes, dont Ticketmaster. Les mastondontes nvestisseurs comme Live Nation s'engouffrent dans le marché. Pour assister à ces concerts virtuels, les plateformes telles que YouTube, Facebook, mais aussi Instagram en assurent la diffusion.
Les célèbres Livestream
Parmi les sessions de live les plus célèbres des premières périodes de confinement, figure celle de Neil Youg filmé dans son ranch du Colorado par sa femme. Pour ce qui est des succès Livestream du deuxième confinement, il y a ceux de Boy George, de Patti Smith, de Katie Melua, de Liam Gallagher, etc.
Il y a également les plus récentes comme celles de Dua Lipa avec 5 millions de connexions en une seule soirée, le groupe de K-pop BKS qui a enregistré près de 750 000 spectateurs, et bien d’autres. En bref, le succès des livestream laisse croire qu’ils perdureront même après les périodes de confinement. Ils constituent une alternative plus rapide et plus simple aux concerts lives dont les tickets peuvent s’épuiser ou dont le lieu peut manquer de place.
Les retombées du livestream
L’avènement du livestream a entraîné le problème de facturation des tickets. Certains acteurs musicaux ont vu l’occasion de s’enrichir et ne manquent pas d'augmenter le prix des tickets. Selon certaines réactions, ce phénomène est loin de déplaire aux fans du moment que le contenu est unique et de qualité.
En outre, les fonds récoltés lors de ces livestream vont généralement à des œuvres caritatives et des associations après avoir retranché les frais nécessaires à la logistique et à la diffusion.
Le studio virtuel
Au même titre que les concerts, les studios virtuels ont également émergé pour permettre aux artistes d’enregistrer sans sortir de chez eux. Il s’agit là aussi d’un coup de pouce pour les artistes en herbe ayant peu de moyens pour se lancer. Le studio de musique virtuel Keakr créé en 2017 peut être cité en exemple. Il s’agit d’une application conçue pour soutenir les créations musicales des musiciens et rappeurs en herbe.
Ces derniers peuvent produire et publier gratuitement des clips de freestyle sur l’application. Ils bénéficient d’ailleurs de l’instrumental, réalisent l’enregistrement, le mixage et le mastering. Le studio propose au fur et à mesure de nouvelles fonctionnalités et organise des concours pour mettre en avant le talent des artistes de sa communauté.
Article rédigé par Caroline ROUSSEAU
