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Écologie, Numérique & Millennials : Paradoxe d’une génération qui rêve de sauver le monde !

Les Millennials sauveront la planète
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Premiers contributeurs de cette pollution numérique invisible, les millennials sont pourtant en quête de sens et de solutions. Une étude publiée en décembre 2019 par le CREDOC pour l’ADEME (l’Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), a mis en lumière le comportement paradoxal des jeunes âgés de 18 à 35 ans en matière d’écologie. Tiraillés entre le besoin de consommer et la conviction qu'on ne peut continuer ainsi, les digital native placent la protection de l’environnement au cœur de leurs préoccupations sans pour autant réussir à s’y engager pleinement. A l’ère du tout numérique et des réseaux sociaux, regardons d’un peu plus près les impacts environnementaux provoqués par la technologie avant de découvrir les solutions envisagées pour réduire notre empreinte carbone.

Le digital pollue dans l’indifférence la plus totale

Ordinateurs, data centers, réseaux … le numérique mobilise près de 16% de la consommation mondiale d'électricité. Ce chiffre augmente de façon exponentielle (environ 10% chaque année).
Nous évoluons dans un monde de plus en plus connecté et dématérialisé. Nous regardons nos séries en streaming, nous hébergeons des milliers de photos sur le cloud et nous avons accès à des millions de titres nous permettant d’écouter gratuitement de la musique à n’importe quel moment de la journée. Notre vie professionnelle est elle-même rythmée par l’envoi massif de mails et de données.
En France, on estime que les 15-24 ans passent en moyenne 2h58 par jour devant les écrans à visionner des vidéos à la demande. D’après les estimations de The Shift Project, ces heures de visionnage (YouTube, NetFlix, vidéos pornographiques et réseaux sociaux) ont produit en 2018 plus de 300 mégatonnes de CO2. Ce chiffre vertigineux a de quoi donner des sueurs froides à Greta Thunberg !

IA : La créature 2.0 de Frankenstein et son empreinte carbone vertigineuse

Le développement de la blockchain et de l’intelligence artificielle (IA) sont également de vrais problèmes écologiques. Savez-vous quelle quantité d’énergie il faut pour créer un assistant vocal comme Siri ou Google Assistant ? Pour entraîner un algorithme à reconnaître le son de votre voix, il faut faire appel à une quantité d’énergie phénoménale. Le perfectionnement d’une IA mobilise une grande masse de données ainsi que des ordinateurs super-puissants qui tournent en permanence durant des semaines voire des mois. Et devinez quelle est la provenance de l’électricité utilisée ? L’électricité provient essentiellement des énergies fossiles comme le charbon ou le nucléaire.

Nos appareils connectés : responsables du dérèglement climatique ?

 
Avant de tomber dans les mains d’un millennial, un smartphone neuf va faire environ 7 fois le tour de la terre. Pour construire un portable, un ordinateur ou une tablette, il faut assembler 70 matériaux différents, eux-mêmes composés d'une cinquantaine de métaux (zinc, palladium…). La quantité d’eau qu’il faut pour extraire des mines ces matières premières est phénoménale. Vous comprendrez pourquoi on parle de destruction des Écosystèmes et de pollution des sols. S’il est difficile d’envisager de se passer des progrès offerts par la technologie, les scientifiques tendent toutefois de fois à montrer qu’il est possible d’optimiser ce secteur énergivore. 

Finalement, le vrai problème ne serait pas tant le numérique en tant que tel mais plutôt l'énergie qu’il consomme.

Révolution numérique : Les Millennials vont-ils arriver à sauver le monde ?

Heureusement, on peut compter sur l’énergie et l’idéalisme de la jeunesse pour repenser nos modèles économiques. Les nouvelles générations sont collaboratives, agiles et avides de challenges. Plus qu’un statut, c’est de sens dont elles ont besoin pour s’épanouir. Ce n’est pas un hasard si près de la moitié des 18-24 ans souhaite créer à terme leur start-up. Nombreux sont ceux qui veulent un digital plus responsable et écologique. Réinventer nos usages sans tourner le dos à la technologie : c’est le défi de cette nouvelle génération.

Vous souhaitez retrouver foi en l’humanité ?
Voici quelques projets qui devraient vous redonner le sourire.

  • Naviguer sur le web de façon responsable avec Ecosia et Lilo. Un arbre est planté à chaque fois que vous effectuez un minimum de 45 requêtes sur le moteur de recherche.

  • Améliorer en temps réel vos pratiques numériques avec Plana, la prometteuse intelligence artificielle créée par Digital For The Planet. Cet assistant personnel analysera l’usage que vous avez de votre smartphone et vous proposera des solutions concrètes à mettre en place comme la mise en veille des mises à jours de votre boite mail (pour limiter votre empreinte carbone) ou la désactivation automatique des applications que vous n’utilisez pas.

  • Création d’applications vertueuses telles que CleanFox qui vous aide à nettoyer votre boite mail ou Slack (outil collaboratif pour les entreprises destiné à réduire les envois de mails)

  • La start-up Stimergy a trouvé quant à elle le moyen d’utiliser les datas center pour alimenter vertueusement le système de chauffage d’une piscine. Ainsi, la piscine de la Butte-aux-Cailles à Paris est chauffée, à moindre coût, à 27°C grâce aux serveurs d’un data Center situé à proximité.

  • Peut-on produire des batteries plus écologiques ? Ce sera désormais possible grâce à la fusion entre nano et biotechnologies. On va assister à la naissance naissance à de batteries nouvelle génération fonctionnant à partir de virus génétiquement modifiés. Cette technologie permettra de fournir trois fois plus d'énergie que les batteries classiques. Le taux de charge et de décharge des batteries seront considérablement optimisés réduisant l’obsolescence de nos outils numériques.

Et si on trouvait enfin le moyen de continuer à profiter d’internet et de nos applications en nous branchant tout simplement à un réseau électrique fournis en énergie renouvelable ? On pourrait également continuer à inventer des smartphones, ordinateurs et tablettes éthiques en s’inspirant du modèle Fairphone. Les possibilités sont infinies et il reste tout à créer. Une chose est sur, une économie digitale et écologique se met doucement en place, portée par l’idéalisme d’une génération qui n’a pas cessé de rêver. Les Digital Native, par leur refus de faire un compromi entre technologie et confort de vie, nous montre une nouvelle voie à emprunter.

Publié par Anais Robic, le 6 avril 2020.

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