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La sanction est tombée pour Google Shopping !

La Commission européenne sanctionne Google Shopping
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La décision de la Commission européenne à Google

 

Dans sa déclaration, Margrethe Vestager, la commissaire chargée de la politique de concurrence, reproche au géant du web de pénaliser les sites de comparaison en ligne au profit de son service, Google Shopping. Le problème n’est donc pas la position dominante en tant que telle de Google mais les pratiques qu’il exerce pour pénaliser ses concurrents. En effet, quand on sait que le moteur de recherche américain détient plus de 90% des parts de marché, on comprend l’impact que ses décisions sur la visibilité des ses concurrents peuvent provoquer.

 

La Commission européenne a donc sanctionné Alphabet, la société mère de Google, d’une amende et lui ordonne de mettre fin à ces pratiques en 90 jours, sous peine de devoir verser 5% de son chiffre d’affaires réalisé quotidiennement.

 

 

La réponse de Google à la Commission européenne

 

La réponse de l’accusé ne s’est pas faite attendre. Dans l’article “La décision de la commission européenne sur le shopping en ligne : l’autre côté de l’histoire”, Kent Walker, Senior Vice-Président et avocat général de la société, déclare que “Les annonces qui incluent des photos, des notes et des prix profitent à nous, à nos annonceurs et, surtout, à nos utilisateurs. Et nous ne les montrons que lorsque vos commentaires nous indiquent qu'ils sont pertinents. Des milliers de marchands européens utilisent ces publicités pour concurrencer de grandes entreprises comme Amazon et eBay.”

 

Ces annonces seraient alors le moyen le plus rapide, pratique et fiable pour trouver un produit. Elles permettraient également à tous les commerçants, petits et grands, d’avoir les mêmes chances de vendre leurs produits.

 

On retrouve ici le fameux dilemme auquel est confronté chaque jour l’autorité de la concurrence concernant les plateformes web collaboratives, leaders dans leur domaine. On peut identifier des cas de quasi monopole dans la réservation en ligne de covoiturage avec Blablacar ou de logements avec AirBnB.

 

Lorsqu’un monopole est éclaté, c’est qu’il pouvait porter atteinte aux consommateurs. Mais dans le cas du numérique et de ces plateformes collaboratives, la position dominante a tendance à provoquer l’effet inverse : plus il y a d’utilisateurs, plus il y a de choix et de prix, et plus c’est profitable aux consommateurs. On se trouve ici dans un cercle vicieux difficile à juger. Google avec son statut de leader du marché attire des milliards d’utilisateurs uniques chaque mois et devient donc la plateforme la plus attractive pour les annonceurs.

 

 

Quelles conséquences pour les e-commerçants ?

 

Tout ce que l’on sait aujourd’hui, c’est que l'entreprise devra stopper les pratiques visant à faire descendre les autres comparateurs dans les dernières pages en 90 jours. Dans son communiqué de presse, la Commission européenne précise : “Google doit appliquer aux services de comparaison de prix concurrents les mêmes procédés et les mêmes méthodes de placement et d'affichage sur ses pages de résultats de recherche qu'à son propre service de comparaison de prix.”

 

Ces rétrogradations auraient provoqué sur ces sites pénalisés une chute de trafic pouvant aller jusqu’à 92 % dans certains pays d’Europe. On pourra alors retrouver de nouveau ces comparateurs de prix dans les premiers résultats, au même titre que Google Shopping.

 

Que la fonctionnalité disparaisse ou pas, les commerçants auront tout intérêt à s’inscrire à plusieurs sites proposant un service de comparaison en ligne pour pouvoir espérer afficher leurs produits en première page.

 

 

Quoiqu’il en soit, rien n’est fait. Et dans le monde impitoyable de la Silicon Valley, qui sait ce qu’il pourrait arriver. Nous ne sommes pas à l'abri d’un coup de théâtre, d’une bonne ou d’une mauvaise surprise. A suivre de très près donc, afin de connaître le réel impact que cela aura sur les annonces Google Shopping.

 

 

 

Article rédigé par Marion Vannelli

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