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Travailler son personal branding pour avoir le profil de l’emploi

Réussir sa carrière grâce au personal branding à Marseille
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Il est loin le temps où trouver un job passait par la consultation des annonces dans le journal local auxquelles on répondait en envoyant une lettre de motivation accompagnée d’un curriculum vitae (CV). Si cette méthode a ses avantages, elle ne peut garantir à elle seule des résultats aujourd’hui. Pourquoi ? Car à peu près 80 % des offres d’emploi se trouvent dans le marché caché. Autrement dit, elles ne sont pas publiques et celles qui le sont saturent sous le poids des candidatures. Par conséquent, si vous voulez augmenter vos chances de succès, vous devez aller chercher vous-même l’emploi, voire l’attirer à vous. Or, se contenter de répondre aux offres, qu’elles soient dans la presse ou en ligne, dénote une attitude passive. C’est croire naïvement que seuls les diplômes et l’expérience professionnelle comptent. Non, il faut aller plus loin. Vous devez ajouter la corde de la visibilité à l’arc que constitue votre profil. Pour cela, il faut recourir au personal branding ou marque personnelle.

 

 

#JeSuisUneMarque

 

Faisons un exercice de pensée. Imaginez que vous soyez une entreprise qui vend tel produit ou assure telle prestation. En plus de la communication traditionnelle, vous réfléchissez à une présence en ligne pour attirer plus de clients. Cela passe tout d’abord par un site web qui fait office de « vitrine numérique ». Puis, pour appâter le chaland, vous mettez en place un blog. Vous créez également des pages sur les réseaux sociaux. Vous veillez évidemment à soigner votre image quelque soit le canal utilisé. Vous êtes généreux avec vos lecteurs en leur donnant ce qu’ils veulent, voire plus.

Vous voyez où je veux en venir ?

Dans le cadre d’une recherche d’emploi, l’entreprise, c’est VOUS ! Oui, vous qui êtes peut-être timide ou qui ne comprenez pas l’intérêt d’une présence en ligne et qui n’osez pas trop vous montrer sur le web. Il va falloir réviser vos a priori et prendre le taureau numérique par les cornes du personal branding.

Pour cela, commençons par le B-A BA.

 

 

La présence en ligne

 

Connaissez-vous votre e-réputation (réputation en ligne) ? Vous êtes-vous déjà « googlé » dans votre vie ? Non ? C’est l’occasion de le faire. Vous avez peur de ce que vous allez trouver ? Justement, imaginez que ce soit un recruteur qui tombe dessus avant vous ! Travailler sa marque personnelle nécessite d’être présent dans les résultats de recherche (SERP) Google quand on tape votre nom. L’idéal est d’apparaître lorsque l’internaute entre une requête en rapport avec votre métier. Mais nous n’en sommes pas encore là.

Être dans les SERP, c’est avoir une visibilité. Mais pour le « personal branding », celle-ci doit être de qualité. Si votre patronyme est associé à du contenu peu reluisant, il convient d’agir pour le faire disparaître ou le redescendre dans les résultats. L’essentiel est que votre réputation soit propre dans les trois premières pages, sachant qu’en général, les internautes ne dépassent pas la première, si ce n’est les trois liens en tête (ce que l’on nomme le triangle d’or). En cas de problème, il est conseillé de contacter l’administrateur du site qui héberge le contenu litigieux.

Ouf ! Finalement, vous constatez qu’il n’a pas été porté atteinte à votre e-réputation. Et pour cause : vous êtes invisible aux yeux des moteurs de recherche.

Il va falloir y remédier.

Investir les réseaux sociaux professionnels

À la différence peut-être d’une entreprise, il n’est pas nécessaire de créer tout de suite un site internet. Il faut déjà commencer par le commencement : les réseaux sociaux professionnels et notamment le plus emblématique d’entre eux, Linkedin. En effet, il est impensable d’être en recherche d’emploi sans se rendre sur le lieu où vous pouvez entrer en contact avec une multitude de recruteurs. Mais avant de faire quoi que ce soit, il convient de soigner son image. Au sens propre. Si compléter le profil ne pose a priori pas trop de problème (vous connaissez votre métier et votre parcours), l’étape de la photo mérite qu’on s’y arrête quelques instants. Il faut bien prendre conscience que c’est l’élément sur lequel l’oeil de l’internaute (et de l’éventuel recruteur) va s’arrêter en premier. Qu’on le veuille ou non, il va en tirer des conclusions qui pourraient s’avérer déterminantes. Pour grossir le trait, si vous apparaissez en tongues et en short sur la plage en train de siroter un cocktail avec vos amis légèrement éméchés, vous êtes plutôt mal parti.
Vous l’avez compris : sur la photo, il faut apparaître professionnel. « Facile », me direz-vous il suffit d’enfiler le costume et d’arborer votre plus beau sourire bright. Oui mais pas seulement : être seul, avoir un arrière-plan neutre, cadrer en plan serré, regarder l’objectif et éclairer correctement font partie des recommandations d’usage. Si vous pouvez vous le permettre, faites-vous photographier par un professionnel.
Dernière chose : n’oubliez surtout pas de dimensionner votre photo en 400 x 400 pixels minimum. Si vous n’êtes pas à l’aise avec les logiciels de retouche photo, un outil accessible en ligne comme Canva fait parfaitement l’affaire pour ce type de tâche.
Pourquoi avons-nous autant insister sur la photo de profil ? Outre les éléments sus indiqués, il faut comprendre qu’elle apparaît directement dans les résultats des recherches associées à votre nom de Google dans la catégorie « Images » (ce qui n’est pas le cas de la bannière de votre compte Linkedin par exemple). De plus, elle vous sert de « photo professionnelle d’identité numérique » que vous appliquerez à d’autres supports (par exemple Twitter, si vous comptez vous en servir pour votre recherche d’emploi).

Se promouvoir avec du contenu

Ça y est, vous êtes présent sur le web ! Pour autant, gare à ne pas crier victoire trop tôt ! En effet, vous êtes déjà des millions à avoir un profil Linkedin (plus précisément 500 millions dans le monde dont 14 millions en France). Des efforts supplémentaires doivent être fournis pour vous distinguer de la masse.
Ceux-ci peuvent être mesurés en un mot : du contenu. De qualité, bien sûr. Il est impératif de réfléchir à ce vous comptez publier. Pour cela, il n’y pas 36 solutions : comme une entreprise ou un journal, vous devez mettre en place une ligne éditoriale, même basique. Quel est votre métier ? Quel est votre secteur d’activité ? Quelles sont vos spécialités ? Quelle est votre expérience ? Quelle est votre expertise ?
Ce sont quelques unes des questions qu’il faut se poser avant de se lancer dans la rédaction de contenu. Faites des recherches sur le web pour vous inspirer de la concurrence et dégoter les sujets tendances. Une fois que vous vous sentez prêt, lancez-vous ! Au besoin, faites-vous relire par des proches ne serait-ce que pour corriger les fautes d’orthographes et de grammaire (on en fait tous), voire pour recueillir des avis.
Sur la forme, vous avez l’embarras du choix. Sachez qu’il existe une rubrique publications dans Linkedin. Mais vous pouvez opter pour un cadre plus ambitieux en créant votre propre site internet (à votre nom ce qui est encore mieux pour votre référencement sur Google et donc pour votre marque personnelle). À voir selon selon votre temps et votre argent (héberger un site a un coût). En l’état, choisir le blog est un bon compromis. Avec le bon thème (template) et le ton juste (issu de votre ligne éditoriale), c’est un outil adapté pour votre personal branding. Des plateformes comme Wordpress ou Blogger offrent des solutions gratuites tout à fait décentes. N’hésitez pas à diffuser vos contenus sur des plateformes dédiées à cet effet comme Medium.
Insistons sur le fait que le contenu est la mère de toutes les batailles. Il est vrai que ce travail peut paraître fastidieux tant il faut s’astreindre à une certaine discipline. Les articles doivent être suffisamment longs pour plaire à Google. Il est recommandé de publier souvent et régulièrement (disons une fois par semaine). Mais ce dur labeur est enrichissant. En plus de glaner, au passage, quelques compétences en rédaction web, maîtrise du traitement de texte, référencement ou autres, ces contenus sont l’occasion d’entrer en contact avec d’autres professionnels. Il est quand même plus facile d’échanger lorsque l’on dispose… d’une « monnaie d’échange », en l’occurrence le fruit de votre travail. Mieux : ce dernier vous permet d’attirer les lecteurs, voire le recruteur car il constitue la valeur ajoutée qui vous distingue de la concurrence. C’est l’Inbound Marketing (marketing entrant) appliqué au chercheur d’emploi. Toutefois, celui-ci n’est pas incompatible avec les techniques plus traditionnelles. Bien au contraire, elles se complètent. En répondant à des offres d’emploi, vous donnez au recruteur l’occasion de tester votre marque personnelle ce qui pèse en faveur de votre candidature.

Concevoir une charte de marque personnelle

Avec tout ce travail, vous devez disposer, en principe, d’une bonne visibilité en ligne. Il est peut-être temps d’ajouter la cerise sur le gâteau qui rendra votre marque unique au monde (rien que ça!). Quelle est votre vision ? Comment expliquez-vous que vous en êtes à ce moment de votre carrière actuellement ? Quelle est votre ambition ? Quelle est votre devise ? Quelles sont vos mots-clés ? Ce sont quelques unes des questions qui doivent servir à constituer votre charte de marque personnelle. Peut-être connaissez-vous déjà les réponses car ce sont des informations qui se construisent au fur et à mesure du développement de votre personal branding.

Dans tous les cas, il est utile de les rassembler dans un document unique auquel vous pouvez vous rapporter lorsque vous devez préparer un pitch de présentation (en entretien…), compléter votre profil Linkedin… Puisque vous avez déjà fait preuve de professionnalisme, l’objectif, à travers cet exercice, est de faire preuve d’authenticité afin d’affirmer votre personnalité.
Pour finir, il est recommandé de suivre l’évolution des résultats de votre marque personnelle comme une entreprise le ferait pour son site web. Pour cela, vous disposez de plusieurs outils. Sur Linkedin, le Social Selling Index quantifie votre personal branding et vous aide à cultiver de meilleures relations. Sur internet, un site comme Klout vous permet de connaître votre influence par le biais d’un score compris entre 1 et 100 déterminé en fonction de votre activité sur les réseaux sociaux.

Article rédigé par Thierry Randretsa

 

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