Écriture inclusive et SEO : quel impact sur le référencement ?
L’essentiel à savoir sur l’écriture inclusive
L’écriture inclusive est un style de rédaction qui supprime tous les stéréotypes liés au genre. On le qualifie également d’écriture épicène, neutre, dégenrée, etc. concrètement, ce type d’écriture consiste à inclure autant la forme féminine que masculine au cœur des rédactions de textes.
L’écriture inclusive s’appuie de ce fait sur plusieurs conventions. Ainsi, la présence d’un texte rédigé avec de l’écriture inclusive se traduit par l’utilisation de :
- Parenthèse : rédacteur(trice) ;
- Tiret : auteur-e
- Slash : chanteur/euse
- Point : musicien.nne
- Point médian ou point milieu : rédacteur·trice
- Nouveaux mots ou agglomérats : acteurice, directeurice
- Formule globale : corps enseignant (à la place des enseignants et enseignantes)
- Répétition : coureur et coureuse
Dans ce style d’écriture, le mot « Homme » généralement mis pour désigner à la fois l’homme et la femme n’aura plus sa place. Il est simplement mis homme, comme les droits de l’homme par exemple.
Les retombées de l’écriture inclusive sur le référencement SEO
Le SEO se base principalement sur les mots clés pertinents en plus de la qualité du contenu. Plus un mot est fréquemment recherché par les internautes et plus il a de chance d’être un mot clé pertinent. Malheureusement avec l’écriture inclusive, la présence des signes et symboles entre les mots constitue un frein à l’analyse des algorithmes. De plus, il est rare que des internautes lancent une recherche avec chanteur/euse par exemple.
Quand bien même certaines personnes le feraient, les formes de ce type d’écriture sont très nombreuses, ce qui rendrait les requêtes compliquées à être regroupées. La forme d’écriture avec le point médian est considérée par Google comme un mot avec un espace. En ce qui concerne les agglomérats comme directeurice, le moteur de recherche vous proposera une correction du mot avant d’afficher les résultats.
Pour la répétition, le fait de répéter le masculin et le féminin au sein d’une même phrase l’allonge. Ce qui ne correspond pas aux directives des rédactions SEO qui misent sur des phrases courtes. Pour l’heure, cette écriture ne vous mettra pas en tête des résultats de recherche. Néanmoins, il serait hasardeux de le supprimer des styles de rédaction.
Google traite de plus en plus les mots féminins au même titre que les mots masculins. Ainsi, une recherche avec chanteuse prendra en compte aussi le terme chanteur. A priori, l’impact sur le SEO à ce niveau ne se fera sentir que si le mot féminin atteint des scores de plus en plus élevés. Il est également à noter que Google s’est également lancé dans la rectification des biais sexistes, signe que l’écriture inclusive pourrait bien avoir de beaux jours devant elle.
Quelques astuces pour concilier ces deux notions
L’idée est de mettre l’écriture inclusive dans le contenu proprement dit, et non sur les balises quels qu'elles soient et les URL. Il est également recommandé de recourir aux formules globales (l’équipe, le groupe, etc.), aux termes neutres (gestionnaire, internaute, artiste, etc.) et d’opter pour le point médian à la place des autres symboles. Il est aussi important de faire attention au point milieu pour l’écriture des newsletters.
Il est également possible d’utiliser la répétition, mais seulement au niveau de l’article (le ou la chanteuse). Dans le cadre d’une énumération, l’ordre alphabétique est le plus recommandé. Si de plus en plus de rédacteurs se mettent à l’écriture inclusive, il serait possible à l’avenir de l’avoir comme un critère pour un bon référencement SEO. Ou du moins, il n’aura plus un impact négatif sur ce dernier.
Article rédigé par Caroline ROUSSEAU
