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Les enfants YouTubeurs au cœur du scandale

Les enfants youtubeurs
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Chaque mois, 1,8 milliards de personnes se rendent sur YouTube, célèbre plateforme qui se retrouve en 2ème position sur le podium, juste après Facebook, des sites les plus utilisés. Et pour cause, en plus d’être devenue au fil des années, l’occupation préférée de nombreuses personnes, YouTube s’est transformé et a également proposé un nouveau métier : celui de YouTubeur. Alors, si ce sujet est encore tabou en France, notamment concernant la rémunération de ces professionnels de la vidéo et la monétisation de leurs contenus, la plateforme en accueille pourtant un paquet ! Aujourd’hui, le public est aussi large que le contenu est varié, et c’est sans aucun doute ce qu’apprécient les internautes.


Seulement, comme dit dans la vidéo ci-dessus YouTube n’accueille plus seulement des jeunes YouTubeurs et internautes. En 2006, 40% des visiteurs étaient des parents et on comptait 78% de mamans internautes se connectant à la plateforme. Aucun problème diriez-vous mais pourtant si. Car si les parents et mamans prennent plaisir à se rendre sur YouTube pour regarder du contenu, ils n’hésitent également pas à tenter l’aventure face caméra. Aujourd’hui, “la ménagère de l’époque est désormais une digitale mum” et c’est ce qui inquiète.

 

 

Les “Digitale mum” et leurs enfants

Rappelez-vous, nous vous disions précédemment que le mode de rémunération des YouTubeurs faisait énormément parler en France car la pratique n’est pas encore totalement considérée contrairement à nos amis américains. Cependant, force est de constater que la plateforme accueille de plus en plus de YouTubeurs français qui arrivent tant bien que mal à se frayer un chemin jusqu’au succès, cumulant million d’abonnés, bonne rémunération et divers contrats avec les marques et entreprises. On compte bien évidemment parmi eux Cyprien et ses 12 millions d’abonnés, suivi de Norman fait des vidéos (10.7 millions) et Squeezie (10.6 millions). Des personnalités différentes mais qui arrivent à publier du contenu aussi intéressants que divertissants pour les internautes.


Alors bien sûr, une telle évolution fait rêver. Aussi passionné que l’influenceur web, le YouTubeur produit des vidéos sur des sujets qu’il veut aborder ou sur des domaines que ses abonnés lui auraient demandé préalablement. Il peut rester sérieux tout comme jouer un rôle devant sa caméra, tout dépend de sa ligne éditoriale. Il est payé en fonction du nombre de vues qu’il totalise et peut être sûr qu’il sera bientôt contacté par des entreprises pour signer un contrat. Un nouveau métier qui intrigue oui, mais qui donne envie, notamment à des parents.

Ils font désormais fureur sur la plateforme : on parle des familles YouTubeuses. Chaque semaine, elles postent des vidéos sur leur quotidien, du réveil de leurs enfants à la préparation du petit-déjeuner de leurs bambins. Les recettes de cuisines familiales sont mises de côté pour ne filmer en réalité que les actions de leurs petits. Ces derniers sont désormais au centre de la caméra, et c’est grâce à eux que le nombre d’abonnés et de vues augmente sur les chaînes des parents. A tel point qu’ils deviennent les principaux protagonistes des vidéos. Une situation qui a quelque peu inquiété l’Observatoire de la parentalité et de l’éducation numérique.

 

 

Enfants stars ou manipulés ?

Désormais, les enfants sont les acteurs principaux des vidéos de leurs parents. Pire encore, les vidéos qui semblaient être rythmées par la spontanéité des petits bouts, seraient en réalité dignes d’un scénario minutieusement travaillé et préparé. Mais dans quel but exactement ?

L’idée est simple, les internautes semblent plus attirés par les bambins en train de déballer leurs cadeaux de Noël ou encore de faire leur dernière gaffe plutôt que des discours assommants et conseils de parents. Et les actions attendrissantes des enfants pourraient rapporter gros : quelques dizaines de milliers d’euros de revenus mensuel. Seulement, l’Observatoire de la parentalité et de l’éducation numérique s’est inquiété de la pratique. En effet, les revenus reçus grâce à ces vidéos ne sont pas encadrés par la loi. Pire encore, l’association penserait même à de la manipulation exercée sur les enfants.

Alors que de prime abord ces derniers ont plutôt l’air ravis d’ouvrir leurs cadeaux ou encore de faire des unboxings (genre de vidéos dans lesquelles une personne ouvre un colis qu’elle a reçu ou bien les achats qu’elle vient d’effectuer), Thomas Rohmer, président de l’OPEN pense qu’il s’agit simplement du meilleur moyen pour totaliser des chiffres d’affaires dits “phénoménaux” plutôt que d’un pur loisir.

 

 

Enfants de YouTubeurs : futurs professionnels ?

Si la situation a considérablement inquiété l’association, cette dernière compte bien faire changer les choses. En effet, le mois de mai a été clôturé par une demande particulièrement spéciale, faite par l’Observatoire de la parentalité et de l’éducation numérique. En effet, l’OPEN aurait sollicité la justice pour prendre en considération ce sujet important, et aurait demandé que le statut de ces enfants change, passant ainsi de stars de YouTube à celui d’enfants du spectacle. Un statut déjà associé à différents domaines tels que celui du cinéma, de la publicité et de la chanson.

Un demande plus qu’intéressante puisqu’en étant catégorisés comme tels, les enfants de YouTubeurs pourraient ainsi toucher des “revenus qui leur sont dus” et avoir “des conditions de tournage adaptées à leur âge”, a ajouté le président de l’association.

Deux lettres ont été envoyées depuis le 23 mai dernier à différents parquets afin de prendre rapidement une décision concernant le statut des enfants. Ces derniers seront peut-être bientôt considérés comme de véritables professionnels du spectacle. Ainsi, l’avenir professionnel de ces jeunes YouTubeurs est peut-être déjà tracé ….

Article de Clélia Ripoll

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