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Le paysage des influenceurs français en 2018 : un portrait détaillé et des défis à relever

Influenceurs 2018
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Menée auprès de 909 influenceuses et influenceurs français, elle se présente comme « un véritable benchmark de l’évolution de l’écosystème des influenceurs et leurs interactions avec les marques ». Les données recueillies permettent de dresser le portrait type de l’influenceur français en 2018.

En guise de prolégomènes, l’étude a le bon goût de rappeler la définition de l’influenceur : leader d’opinion s’exprimant publiquement sur une thématique précise, « il influence les comportements de consommation dans un univers donné ». Il se caractérise par sa « capacité à engager son audience » en raison de son expertise reconnue par les personnes qui le suivent sur les plateformes numériques où il s’exprime.

Un jeune sur Instagram avec une notoriété modeste

À qui ressemble un influenceur en France en 2018 ? Tout d’abord, il est jeune. Il est âgé en moyenne de 19 à 30 ans, sachant que la part des 12-18 ans a doublé par rapport à 2017. Celle des 19-25 ans a également augmenté. En outre, il s’exprime avant tout sur Instagram. Le réseau social a dépassé cette année le bon vieux blog qui reste tout de même la deuxième plateforme préférée des influenceurs. Leur jeunesse explique ce choix même si c’est sur Snapchat que l’on retrouve les adolescents. À l’inverse, les plus âgés (36-40 ans) privilégient Twitter tandis que les influenceurs historiques sont sur Facebook et les blogs.

Autre conséquence du succès d’Instagram : l’utilisation écrasante des stories comme moyen de communication avec les abonnés.

Par ailleurs, il n’est pas nécessaire d’être Kim Kardashian ou Cristiano Ronaldo pour être considéré comme un influenceur. En effet, près des trois quart des leaders d’opinions français n’ont qu’entre 1 000 et 50 000 abonnés. Cette base est largement suffisante pour nouer des partenariats avec des marques. À ce titre, l’étude montre que ces micro-influenceurs sont considérés par les marques comme des leviers de communication efficaces. 93 % ont été contactés pour la première fois au début de leur activité, dont la moitié au bout des six premiers mois. Or, ils ne disposent à ce moment là que d’une base modeste, entre 1 000 et 10 000 abonnés.

Micro-influenceur, macro succès

Pour autant, les marques se les arrachent. Ainsi, l’influenceur français est contacté en moyenne une à trois fois par semaine. Les sollicitations sont telles qu’il peut se permettre d’être sélectif : seul un influenceur sur quatre répond à la totalité des demandes dont la plupart se font sur Instagram. Dès lors, sur quels critères reposent ses choix ? L’influenceur se prononce en priorité en fonction du produit proposé, de l’ADN de la marque et de la prise de contact. Il convient de noter que la rémunération n’arrive qu’en avant-dernière position.

Sur ce point, la majorité des influenceurs n’est pas satisfaite par les rémunérations proposées par les marques, considérées comme trop faibles ou même trop importantes. Pour donner un ordre d’échelle, 94,8 % des partenariats proposent une rémunération de 500 euros. Une somme a priori insuffisante pour voler de ses propres ailes puisque 86,7 % des influenceurs ne vivent pas de leur partenariat. Ils sont à peu près la même proportion à gagner moins de 5 000 euros par an avec les réseaux sociaux.

Article de Thierry Randretsa

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