Accueil > Outils & Media > Réseaux Sociaux > Protection des données personnelles : le torchon brûle entre Facebook et l'Europe
Réseaux Sociaux

Protection des données personnelles : le torchon brûle entre Facebook et l'Europe

Le torchon brûle entre Facebook et l'Europe
Partager

De leur côté, les dirigeants du groupe Facebook assurent que ces demandes sont dans la réalité inapplicables. 

Mais alors que va-t-il se passer ? Que vont devenir les 410 millions d’utilisateurs Facebook Instagram en Europe

Pour l’heure, difficile d’apporter un élément de réponse claire, mais avouons que la question mérite largement d’être posée dans ce contexte particulièrement tendu.

Facebook : interdit en Europe ? Chiche !

Facebook a averti qu'il pourrait être contraint de se retirer du marché européen si les régulateurs européens imposent des limites au partage de données entre l'Union européenne et les États-Unis.

Jusqu'à cette année, un accord appelé "Privacy Shield" permettait aux entreprises technologiques américaines de transférer facilement des données entre les deux juridictions. Mais la plus haute juridiction européenne a rejeté cet accord en juillet, arguant que la loi américaine ne prévoit pas de protection solide contre la surveillance par le gouvernement américain.

À la suite de cette décision, l'autorité irlandaise de régulation de la vie privée a ordonné à Facebook de cesser d'envoyer des données sur les utilisateurs européens à ses centres de données américains

Rappelons que, la commission irlandaise de protection des données (DPC) dirige l'application de la réglementation européenne sur la vie privée en ce qui concerne Facebook, car le siège européen officiel de Facebook se trouve à Dublin.

Pour le moment rien n’est fait !

Le départ de Facebook et d’Instagram du continent européen reste une éventualité peu probable. Mais le réseau social a semble-t-il peu apprécié que les autorités de contrôle européennes aient laissées si peu de temps à FB pour mettre en place une stratégie conforme aux règles en vigueur.

Comment réagit Facebook ?

Facebook a affirmé pour le moment ne pas changer sa manière de traiter les informations personnelles de ses utilisateurs. Autrement dit, les serveurs américains continueront à collecter toutes les données personnelles relatives aux comptes Instagram et Facebook.

En fait, tout le business du groupe Facebook repose sur l’exploitation de ces données personnelles et la firme ne compte pas pour le moment (et pour rien au monde) changer sa stratégie marketing.

L’Europe se dresse contre Facebook

De leur côté, les pays européens ne voient pas le problème sous le même angle. En effet, ils ont réaffirmé que le groupe Facebook ne pourra plus désormais exploiter les données européennes de ses utilisateurs européens sous prétexte d’un accord d’autorisation de transfert des informations personnelles signé en 2015. 

Il est donc clair que l’Europe a maintenant pour nouvelle ambition de revoir ces règles juridiques à propos du transfert et de l’exploitation des données personnelles Internet vers les États-Unis et plus globalement vers tous les pays non européens.

Les prochains mois entre Facebook et l’Europe s’annoncent pour le moins très tendus. À moins qu’un nouveau contexte juridique vienne rapidement apaiser les tensions et rassurer dans le même temps les millions d’utilisateurs Facebook en Europe !

Article rédigé par Caroline ROUSSEAU

Nous contacter
Les champs indiqués par un astérisque (*) sont obligatoires
Nous contacter
Les champs indiqués par un astérisque (*) sont obligatoires