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Tamagotchi : retour en enfance

Tamagoshi Bandai : 2017, le retour Paris
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C’était en 1997. L’année de la mort de la Princesse Diana et de son hommage rendu en chanson par Elton John, de la dissolution de l’Assemblée Nationale par Jacques Chirac et de la signature du Protocole de Kyoto visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le monde danse sur le « Un, dos, tres Maria » de Ricky Martin et le « Men in Black » de Will Smith. Il se bouscule dans les salles obscures pour voir Volte-Face, Will Hunting, Starship Troopers et bien sûr Titanic. 1997 est aussi l’année en France d’un phénomène qui agite les cours d’écoles et inquiète les adultes : les Tamagotchis. Vingt ans plus tard, ils sont de retour.

Une compagnie virtuelle

Pour fêter leur double décennie, Bandai a décidé de les ressortir du placard. Vendus en édition limitée pour la modique somme de quinze euros, l’ambition du constructeur japonais est modeste. Sa cible : les « adulescents » trentenaires qui ont connu la première version. Autant dire qu’il ne faut pas s’attendre au carton de l’époque.

Et pour cause : ce petit œuf en plastique doté d’un écran LCD tout ce qu’il y a de plus primaire a bien piètre allure face aux smartphones actuels. Il a pourtant contribué à populariser un genre de jeu qui allait connaître un certain succès : l’élevage d’animaux virtuels. Initié par les jeux sur PC Dogz et Catz, il consiste à prendre soin de sa bête de compagnie comme on le ferait avec un être de chair et de sang. Ainsi, il faut nourrir le Tamagotchi, le laver, le laisser dormir, lui faire faire ses besoins… Lorsque vous manquez à vos devoirs, il vous rappelle à l’ordre par un « bip » des plus dépouillés (et irritant à la longue).

Si l’ensemble paraît simpliste, il n’en faut pas plus à l’époque pour déclencher une hystérie généralisée. Sorti en 1996 au Japon, l’objet se vend par palette. Il en de même plus tard aux États-Unis et en Europe. En seulement an, 40 millions de Tamagotchis sont vendus dans le monde. Plus qu’un jouet, il devient un phénomène de société.

À l’avant-garde

Pourquoi un tel succès ? Contrairement aux jeux sur PC, il tient dans la poche et peut être emmené partout avec soi. Dès lors, la notion de « prendre soin » n’est pas un vain mot puisque vous êtes continuellement attentif à toutes ses sollicitations. De plus, la possibilité de l’amener à l’école permet de créer une émulation entre les enfants, garçons et filles comprises (ce qui était assez inédit, le jeu vidéo étant encore l’apanage des premiers). Si aujourd’hui l’argument peut prêter à sourire, l’aspect technologique y est aussi pour quelque chose. Voilà un objet accessible pour les enfants qui permet carrément d’élever un animal virtuel où que vous soyez. Il tisse un lien affectif avec quelques bouts de pixels à une époque où Siri, Cortana et Ok Google relève encore de la science-fiction. Si on met l’objet en perspective, nul doute qu’il a participé à forger notre rapport à la machine comme le tam-tam à la même période, les consoles portables, puis les téléphones cellulaires, les iPods...

D’ailleurs, le Tamagotchi suscitait des inquiétudes similaires à celles que certains éprouvent aujourd’hui à l’égard du tout connecté. Troubles de l’attention, enfermement dans un monde virtuel, perte de la notion de réalité, substitut à un manque affectif, attachement susceptible de causer un traumatisme psychologique en cas de perte de l’être cher… On en vient même à qualifier de « secte » les « adorateurs » de ce jouet à un journal TV du soir sur une chaîne de grande écoute !

Pourtant, le phénomène n’allait pas durer. Très vite, les ventes finissent par se tasser. Les versions ultérieures (trente au total) sont loin de rencontrer le même succès. Les produits dérivés (film, jeu vidéo…) ne laissent pas un souvenir impérissable. Le phénomène est très vite submergé par d’autres créatures autrement plus consistantes d’un point de vue narratif : les Pokemon. Il faut attendre la moitié des années 2000 pour voir le genre ressusciter avec les séries Animal Crossing et Nintendogs de Nintendo sur leur console portable DS.

Vingt ans plus tard, que reste-t-il des Tamagotchis ? Pas grand-chose si ce n’est un brin de nostalgie devant cette technologie d’un autre temps soufflée par la vague numérique.

« Like a candle in the wind ».

Article rédigé par Thierry Randretsa

It was in 1997. The year of Princess Diana’s dealth and her tribute returned in the song by Elton John, dissolution of the National Assembly by Jacques Chirac and the signature of the Kyoto protocol to reduce greenhouse gas emissions. Le Monde dances on "One, back, very Maria" by Ricky Martin and "Men in Black" by Will Smith. It was crowded in the dark theatre to see About-turn, Will Hunting, Starship Troopers and of course, Titanic. 1997 is also the year of a phenomenon in France, which shakes schoolyards and worries the adults: Tamagotchis. Twenty years later, they are back.

A virtual company

To celebrate the double decade, Bandai has decided to take out again for the first time of this year. Sold in limited edition for the moderate fifteen-euro sum, the ambition of Japanese manufacturer is modest. His target: the thirty-year old "adolescents" who knew the first version. Others say that you should not expect that period.

For a very good reason: this small plastic egg endowed with a primary LCD screen looks shabby in front of current smart phones.  Nevertheless, it has contributed to popularize a kind of game which was going to know certain success: the breeding of virtual animals. Introduced by the games on PC Dogz et Catz, it consists of the taking care of the accompanied pets as we would make it being of flesh and blood. So, it is necessary to feed Tamagotchi, wash it, let it sleep, bring its needs … When you neglect your duties, it calls you in to order by a "beep" of the barest (and irritating in the long run).

If the set seems to be simplistic, one does not need more time to activate a generalized hysteria. Taken out in 1996 to Japan, the object is sold by pallet, even later in the United States and Europe.  For only one year, 40 million of Tamagotchis are sold in the world. More than a toy, it becomes a social phenomenon.

In the cutting edge

Why such a success? Contrary to the games on PC, it holds in the pocket and can be taken everywhere with one. Then, the notion "to take care " is not an empty word because you are constantly attentive to all the requests. Furthermore, the possibility of bringing it to the school allows to create an emulation between children, boys and girls (what was rather unpublished, the video game being still the privilege of the first ones). If today the argument can lend to smile, the technological aspect is also for something there. Here is an accessible object for the children that allows downright to raise a virtual animal wherever you are. It weaves an emotional link with some ends of pixels in a period when Siri, Cortana and OK Googles succession still of the science fiction. If we put the object in perspective, there is no doubt that it participated to forge our report in the machine as the tam-tam in the same period, the portable consoles, then cellular telephones, iPods...

Moreover, Tamagotchi aroused similar concerns to those who feel connected the whole today. With the attention disorders, confinement in a virtual world (enfermement dans un monde virtuel), a loss of the notion of reality, substitute to an emotional lack, an attachment susceptible to cause a psychological trauma in case of loss of your loved one … We come here to qualify "sect", "admirers" of this toy in an evening TV news on a great listening chain!

Nevertheless, the phenomenon would not last. Very fast, sales eventually settle. The later versions (totally thirty) are far from meeting the same success. By-products (movie, video game) do not leave an immortal memory. The phenomenon is very fast submerged by other more substantial creatures of a narrative point of view: les Pokemon. It is necessary to wait for half of the year 2000s to see the kind resuscitating with the series Animal Crossing and Nintendogs of Nintendo on their portable console DS.

Twenty years later, is there Tamagotchis? Not much if it is only a nostalgia hint in this technology of another time by the vague digital.

" Like a candle in the wind ".

Article written by Thierry Randretsa

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