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Twitter : raconter des histoires le soir avant de se coucher

Nouvelle fonctionnalité pour Twitter Marseille
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Cet été, vous n’avez pas que dansé sur le tube planétaire de Luis Fonsi et de Daddy Yankee, « Despacito ». Vous faites peut-être partie des nombreuses personnes à avoir suivies l’histoire de Manuel Bartual sur Twitter.

 

 

Twitter horror story

 

C’est un récit de vacances qui commence le 21 août à 21h46. Il est illustré par une photo de plage somme toute banale… jusqu’à ce qu’un individu bizarre s’immisce dans la chambre du narrateur. Il l’aborde alors dans un langage peu compréhensible. S’ensuit une succession de phénomènes étranges dignes d’un roman de Stephen King. Et pour cause : il s’agit bien d’une histoire inventée de toute pièces par Manuel Bartual, illustrateur et dessinateur de bandes dessinées de son état.

En effet, des centaines de tweets plus tard, il a avoué la supercherie, ce qui n’a pas manqué d’indigner un certain nombre de twittos. Peu importe, cette fiction d’un nouveau genre a été un franc succès : plus de 300 000 personnes l’ont suivie sur la plateforme de microblogage. Elle a même été en sujet tendance pendant plus de 72 heures.

Si l’auteur a indiqué avoir tout planifié dès le départ, les interactions avec les membres du réseau l’ont amené à modifier le cours de la narration ce qui a renforcé sa crédibilité. À ce titre, il a mobilisé l’éventail des possibilités offertes par Twitter pour consolider son récit : publication de photos, diffusion de vidéos, tweets sur le mode de la confidence, demande d’aide à la communauté…

Le succès rencontré par Manuel Bartual n’est-il qu’un feu de paille ou le premier d’une longue série ? Indice : sur la même période, un auteur américain de Comics dénommé Adam Ellis a raconté sur son compte Twitter une histoire de fantôme particulièrement effrayante. Résultat : des personnes l’ont approché pour adapter sa fiction en roman ou au cinéma.

 

 

Des fonctionnalités Twitter adaptées au récit

 

Dans le jargon du petit oiseau bleu, on appelle ça un Thread, une Tweetstory ou un Tweetstorm (bien que ce dernier désigne aussi la mobilisation massive d’utilisateurs sur un sujet donné, le plus souvent sur le terrain politique). L’exercice consiste à publier une série de tweets reliés entre eux pour raconter une anecdote amusante, faire part de ses états d’âme ou pousser un coup de gueule. Généralement, cela ne dépasse pas la dizaine de messages. Les fictions de Manuel Bartual et Adam Ellis augurent donc quelque chose de nouveau.

À la base, Twitter n’a pas prévu de fonctionnalité spécifique pour le thread. C’est typiquement le genre d’utilisation non prévue par les concepteurs qui a émergé avec la pratique. En l’occurrence, il s’agit d’écrire un premier tweet. Puis, on répond à son message en supprimant la mention de son profil. Et ainsi de suite…

Les Tweetstories étant rentrées dans les mœurs, des applications ont été spécifiquement créées à cet effet. Ainsi, splitters.co permet de taper entièrement son histoire sans avoir à se soucier du découpage en 140 caractères. Une fois le texte rentré, il ne reste plus qu’à cliquer sur « Split tweets » pour qu’il soit décomposé en tweets. Vous pouvez le faire manuellement ou employer l’outil automatique de publication qui est payant.

À l’inverse, Threads Reader permet de lire un thread en entier sans avoir à faire défiler indéfiniment la page pour afficher tous les messages qui le constituent. L’outil est on ne peut plus simple d’utilisation. Il suffit de coller le lien du premier tweet dans l’espace prévu. En réponse, on mentionne @tttthreads suivi du terme « unroll ». Il ne reste plus qu’à cliquer sur le lien fourni pour lire le tout.

Twitter lui-même n’a pas tardé à réagir même s’il n’y a pas encore eu d’annonce publique. Dans un tweet récent, le directeur des réseaux sociaux de « The Next Web » et TNWconference Matt Navarra révélait l’existence d’une fonctionnalité cachée sous Android permettant de faire des threads. Elle fonctionnerait sur le même principe que « Splitters » à la différence près qu’on n’a pas à quitter l’application. Pratique. Il ne reste plus qu’à savoir quand elle sera déployée sur l’ensemble des appareils.

Enfin, quelle meilleure moment pour se faire peur avec une Tweetstory que la nuit lorsque le ciel est noir et que le silence règne ? Twitter a pensé aux socionautes noctambules en mettant en place un mode « nuit » sur PC. Jusque là réservé aux possesseurs de mobile iOS et Android, cet outil permet d’afficher des couleurs plus chaudes et moins lumineuses pour le confort des yeux. Il ne s’exécute pas automatiquement. Il faut cliquer sur son profil en haut à droite pour l’activer.

Il ne reste plus alors qu’à laisser le charme de l’histoire opérer...

 Article rédigé par Thierry Randretsa

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