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Facebook va lancer « Dating », son service de rencontre

Nouvelle option chez Facebook
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Mark Zuckerberg l’avait annoncé en début d’année. Pour « réparer » son réseau social abîmé par les fake news, le jeune patron souhaitait se recentrer sur son coeur de métier : les relations interpersonnelles. Avec pour objectif de mettre l’accent sur les interactions significatives afin de contribuer au bien-être des utilisatrices et des utilisateurs pour qu’ils passent du temps utile sur la plateforme.

Cela est encore plus vrai aujourd’hui après l’affaire Cambridge Analytica. Et quoi de plus significatifs que les interactions que l’on peut trouver sur une application de rencontre ? Mark Zuckerberg l’a indiqué mardi lors de la conférence annuelle F8 des développeurs à San José. Il veut se lancer dans le secteur du dating avec un service reprenant sobrement le terme. L’objectif poursuivi est de « bâtir des relations durables, pas seulement des plans d’un soir ».

Pour ce faire, Zuckerberg a de sérieux arguments à avancer.

La force du nombre

Comme toujours avec le géant du numérique, la taille de sa base utilisateurs constitue sa principale force de frappe. Avec plus de deux milliards d’usagers, Facebook dispose d’une gigantesque base de données à nul autre pareil. Son hégémonie est telle que bon nombre d’applications de rencontres fonctionnent grâce aux données fournies par Facebook. C’est le cas de Tinder au point que le mois dernier l’application a été temporairement bloquée en raison des changements de politiques de partage de données de Facebook. Sur Bumble, il n’était pas possible de créer un compte sans disposer au préalable d’un profil Facebook jusqu’à récemment.

Sur le plan de l’interface, Dating n’invente pas la poudre en s’inspirant fortement de la concurrence. Au menu, on se retrouve face à un profil classique composé de la photographie et du prénom de la personne. Il est important de souligner que l’application intégrée au réseau social restera indépendante de ce dernier. Autrement dit, les activités liées aux rencontres ne seront pas visibles sur les fils d’actualité Facebook des amis. Ces derniers seront exclus des suggestions proposées par Dating à l’utilisateur.

Pour autant, l’application fonctionnera grâce à un algorithme unique qui fera des propositions de rencontre sur la base des préférences rentrées par l’usager, les éléments que les potentiels tourtereaux ont en commun et les amis mutuels. À cela s’ajoute le rôle joué par les événements et les groupes d’intérêt pour faciliter la prise de contact. Vous assistez à un concert ? Vous pouvez déverrouiller votre profil afin de rencontrer des personnes qui se trouvent au même endroit.

Les leçons du passé retenues ?

Autre fonctionnalité indispensable à toute application de rencontre : la messagerie. Celle-ci a été spécifiquement conçue pour fonctionner avec Dating puisqu’il ne s’agira ni de Whatsapp, ni de Messenger. Facebook invoque des motifs de sécurité, si bien qu’il ne sera possible d’échanger que par texte. Il ne sera pas possible d’échanger des images ou des liens, évitant ainsi la possibilité de diffuser ou de récupérer des photos compromettantes susceptibles de servir au harcèlement. Contrairement aux deux autres services de messagerie de Facebook, il n’y aura pas de publicités ciblées. Les affaires Cambridge Analytica et #Meetoo sont passées par là.

Ces arguments seront-ils suffisants pour peser dans la balance déjà lourdement chargée des applications de rencontre ? Difficile de répondre mais Facebook a déjà prouvé par le passé qu’il pouvait lancer des fonctionnalités à succès en se contentant de reproduire ce que fait la concurrence. Les Stories de Snapchat dupliquées par Instagram en témoignent. Cela d’autant plus qu’il n’y aura pas besoin d’attirer le public : Facebook compterait actuellement 200 millions de personnes qui déclarent être célibataires.

Toujours est-il que cette annonce a fait son effet dans le secteur des applications et des sites de rencontre. Match, le groupe leader dans ce domaine qui possède Tinder et Meetic, a vu son action baisser de 19 %.

Article de Thierry Randretsa

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